Forum - Moulin Rouge! - Un dégueulis de couleurs malades
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Forum : Moulin Rouge!

Sujet : Un dégueulis de couleurs malades


De Impétueux, le 29 décembre 2005 à 23:19
Note du film : 0/6

Ecoeurant ! Scandaleux ! Immonde !

Profitant du passage sur FR3 de ce Moulin Rouge du nommé Baz Luhrmann dont la renommée n'avait jusqu'à présent pas atteint les rives de la Seine, j'ai voulu voir, avec la bonhomie et la douceur d'âme appropriées à cette fin d'année ce qu'un cinéaste moderne pouvait bien dire sur ce thème, abondamment et admirablement illustré par John Huston et Jean Renoir ; des références, mais je n'ai rien contre les petits jeunes…

Est-ce que tout le monde sait que du vin produit avec du cépage Chardonnay et/ou Pinot noir, selon la méthode champenoise au fin fond de l'Orégon ou de la Nouvelle Galles du Sud n'a pas pour autant le droit de s'appeler "Vin de Champagne" ? Est-ce qu'un cinéaste hystérique – mais c'est son affaire et celle de ceux qui aiment son cinéma – a le droit de PROFANER comme ce Lhurmann de dégueulis un patrimoine historique et artistique ? Est-ce qu'une merde pareille a le droit d'emprunter un élément de notre patrimoine ?

Huston, quand il tourne son superbe Moulin Rouge avec José Ferrer connaît, aime, admire ce qui s'est passé à Montmartre au tournant du siècle ; son Lautrec, son Valentin, sa Goulue sont superbes et si justes qu'on se croit dans un tableau de Toulouse ! Et quand Renoir tourne son merveilleux French Cancan, il retrouve l'atmosphère, la vivacité, la gaieté des toiles de son père…

Mais quand M. Lurhmann va chercher ses références n'importe où, on a honte que personne n'ait protesté ! Après tout, s'il veut mettre en scène des kangourous dans son pays d'origine, si ça intéresse quelqu'un…


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De Delon, le 30 décembre 2005 à 05:06

Ce n'est pas en réagissant de la sorte que vous sauverez la France de sa dérive …


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De Impétueux, le 30 décembre 2005 à 12:04
Note du film : 0/6

"Sauver la France" ! Rien que ça ! Mais je n'ai pas cette prétention, pas plus que celle de sauver le cinéma !

Devant un film hystérique et nauséeux, paraissant tourné par un cinglé cocaïnomane, là où je m'attendais à trouver un brave remake de ces Moulin rouge ou French cancan cités, je n'ai pas même vu le brave Lautrec du brave Planchon.

C'est de la contrefaçon, simplement…J'y reviens : on n'appelle pas Champagne (ou whisky, d'ailleurs) n'importe quoi…


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De Arca1943, le 30 décembre 2005 à 15:50
Note du film : 1/6

Ce n'est pas la dérive de la France qui m'apparaît la plus évidente dans ce film !

Je partage l'écoeurement d'Impétueux. Voir ce film m'a rappelé «Aplatir le temps» une farce de science-fiction dystopique parue au Québec et en France il y a une quinzaine d'années. Le nom de l'auteur m'échappe, mais je parie qu'il n'aurait jamais cru que ses folles extrapolations satiriques prendraient corps un jour! Dans un futur lointain où la surpopulation terrestre a atteint des proportions délirantes, un savant "québéricain" invente la machine à voyager dans le temps. Chouette! On peut dès lors déverser dans le passé le trop-plein de population humaine ! Et accessoirement y faire du tourisme, des expéditions de chasse aux antiquités authentiques (vendues par des "authenticaires") et bien sûr, moderniser tout ça, tous ces vieux trucs archaïques, cette architecture dépassée, ces technologies désuètes, et ainsi de suite… Cela déclenche une série de guerres inter-temporelles, toutes remportées bien entendu par le Présent. À la fin, le passé, entièrement remis au goût du jour, n'existe plus… tout comme l'avenir! Et l'humanité est coincée à jamais dans un éternel présent, d'où le titre.

De plus en plus coupés du monde extérieur, nos amis d'Hollywood et environs ne le connaissent et surtout ne le reconnaissent plus qu'à travers une série de clichés nourris de fantasmes puritains de carte postale. Les Italiens de Captain Corelli's Mandolin (et parions-le, de Casanova), les Japonais de Geisha… aux peuples et aux cultures réelles se substituent ces espèces d'ersatz simplets pour enfants à la sauce Walt Disney.

Je l'ai fait pour les films de l'atroce mignonnette Shirley Temple, je le refais aujourd'hui : citer l'avertissement solennel des humoristes Fruttero et Lucentini dans La Prédominance du crétin. «La mièvrerie», préviennent-ils, «est toujours annonciatrice de malheurs et de désastres.» À bon entendeur…


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De Impétueux, le 30 décembre 2005 à 16:58
Note du film : 0/6

Merci pour ce subtil et pertinent (comme à l'habitude !) plaidoyer !


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De vincentp, le 1er janvier 2006 à 14:38
Note du film : 4/6

Arca, Impétueux : vos opinions sur moulin rouge qui tranchent avec celles de jeunes admirateurs, montrent classiquement les différences d'appréciation que différentes générations peuvent exprimer sur un même film.

Moulin rouge est un film qui peut susciter l'admiration des ados, avec son ambiance "fête foraine" ou révulser de plus anciens comme vous deux, avec sa mise en scène EPO et son ambiance carte postale du tour de France. Comme notre ami Dumbledore , j'ai exprimé un point de vue intermédiaire.

Elargissons le propos.

En lisant Arca dans cette chronique et Impétueux s'exprimant sur kill bill, je pense à une interview accordée par Suso d'Amico, scénariste de le voleur de bicyclette, miracle à milan, rocco et ses frères,le guépard, et autres chefs-d'oeuvre.

Elle nous dit ceci : "je pense que le cinéma et les films ont eu une mauvaise influence sur la moralité. Toute la journée, à la télé, les enfants voient de la violence et regardent leur héros tuer d'autres personnes. Je pense qu'un scénariste devrait toujours avoir conscience de la responsabilité qu'il détient sur le comportement des gens. Je suis terrifiée parce que l'on peut faire avec des images." (propos extraits de : les scénaristes, la compagnie du livre).

Vous vous situez dans cette logique-là, plutôt conservatrice.

Pour ma part, je ne suis pas loin de penser comme Suso d'Amico quand je vois le déferlement malsain qui inonde certains films comme Kill Bill. Autant j'aime bien Tarantino et ai aprécié ses films précédents, mais là il m'a semblé avoir dérapé dans son propos. Quant à moulin rouge, on peut considérer qu'il peut y avoir dans ce film un petit dérapage formel.

Maintenant, le cinéma n'est pas un dinosaure et doit pouvoir explorer de nouvelles voies.


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De PM Jarriq, le 1er janvier 2006 à 17:49
Note du film : 1/6

Explorer de nouvelles voies, OK. Je sais bien par exemple, que le scénario de Sin city est affligeant, ça ne m'empêche pas d'admirer l'effort, et de respecter un créateur déjanté comme Rodriguez, qui ré-invente des tas de choses fondamentales, comme l'utilisation du décor, du noir & blanc, qui parvient à fusionner sans effort apparent le 7ème et le 9ème art. A côté de ça, je rejoins mes camarades Arca et Impétueux, dans leur sainte colère contre le Baz : son Roméo + Juliette m'avait déjà désolé, et je n'ai jamais réussi à finir son Moulin rouge. Toujours cette sale sensation 1) Qu'on se fout de moi 2) Que la vie est courte, et que quand on en a vu 15 minutes, il est inutile et dommageable d'aller au-delà. Que les jeunes générations formées à l'école des clips adorent ce film, c'est compréhensible, mais c'est aussi un peu triste. Je me souviens encore des délires suscités par Diva de Beineix à sa sortie : le cinéma français devait en être révolutionné de fond en comble, ne plus jamais être le même, Beineix avait tout ré-inventé. Que reste-t-il de l'héritage de Diva, aujourd'hui ? pas lourd… Ne pas apprécier une chose comme Moulin rouge n'est vraiment pas une question d'âge, je crois, mais de bon goût.


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De vincentp, le 1er janvier 2006 à 18:08
Note du film : 4/6

PmJarrig, je vous renouvelle mon invitation pour prendre un verre prochainement, en compagnie de l'excellent Impétueux.


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De sylvius, le 1er janvier 2006 à 18:34
Note du film : 1/6

Vla-t-il pas que dans mon panthéon forestier, figurent certains des mêmes films que voué. En effet, on y trouve la prisonnière du désert, delivrance, aventures en birmanie, mais aussi le voleur de bicyclette, to be or not to be, phantom of paradise, andre roublev, le plaisir, yolanda et le voleur, voyage à tokyo, l'évangile selon saint matthieu, chantons sous la pluie, la riviere rouge, jeune et innocent, les enchainés, les contes de la lune vague après la pluieetc etc… Mais je crois savoir que vous n'aimez pas les films japonais.


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De PM Jarriq, le 1er janvier 2006 à 18:41
Note du film : 1/6

Dès que je passe par la capitale…


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De sylvius, le 1er janvier 2006 à 18:42
Note du film : 1/6

Je me déplace aux quatre coins de l'hexagone.


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De David-H, le 1er janvier 2006 à 19:02

A titre personnel, je n'ai pas encore vu French Cancan

et Moulin Rouge, mais je lis tout cela avec intérêt, sachez-le ;-).


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De Impétueux, le 1er janvier 2006 à 19:59
Note du film : 0/6

…hexagone qui, au sens étymologique, en a six !


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De sylvius, le 1er janvier 2006 à 20:36
Note du film : 1/6

Aux six coins de l'hexagone, donc.

Dans lequel des six êtes-vous PMJarrig . A gauche, à droite ?

Je vais vous débusquer de votre tanière.

Signé : Sylvius alias Vincentp


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De PM Jarriq, le 2 janvier 2006 à 08:52
Note du film : 1/6

Me débusquer ? Attention, détective. Quand on cherche quelqu'un, on s'assure déjà d'orthographier correctement son nom… Sinon, la quête risque d'être longue.


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De sylvius, le 2 janvier 2006 à 17:08
Note du film : 1/6

Ca, c'est une réponse de normand, PM Jarrig.


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De Arca1943, le 2 janvier 2006 à 21:07
Note du film : 1/6

Cher VincentP,

Je ne crois pas être de la même génération qu'Impétueux : si j'ai bien suivi nos différents échanges, il est un "baby-boomer" et moi un "GenXer". Mais le malentendu est compréhensible, vu ma prédilection pour des films réalisés juste avant ma naissance, dans la première moitié des années 60…

Et voilà que vous citez la grande Suso Cecchi d'Amico, scénariste particulièrement chère à mon cœur : une des grandes professionnelles de Cinecittà, son parcours d'une richesse formidable est aussi, d'une façon, une vaste fin de non-recevoir à la hiérarchisation du cinéma typique des intellectuels européens, souvent dénoncée par l'acteur Vittorio Gassman : « Il y a toujours eu un soupçon contre ce qui est divertissant. Attention danger, ce qui est divertissant appartient à un genre inférieur. C'est une grave erreur, une erreur antique de notre culture officielle. » D'un éclectisme dépassé seulement par celui de son prolifique collègue Ennio de Concini – qui en revanche est plus inégal – Cecchi d'Amico a été une collaboratrice attitrée à la fois de Comencini et de Visconti, elle a écrit à la fois pour Monicelli et pour Antonioni (et pour ce qui est de l'éclectisme politique, à la fois pour Rosi et pour Zeffirelli !) Et Les Gaietés de l'escadron, Vacances romaines, et Best of Enemies, et Les Mots pour le dire… Elle a même scénarisé un western (violent ?); et aussi un « giallo » de série B très réussi, Le Diable dans la tête, de Sergio Sollima… Elle a cette caractéristique inestimable des scénaristes italiens de cette génération : « Nous n'avions pas d'ego » (dixit Furio Scarpelli), ce qui lui a permis de se mettre tour à tour au service des univers les plus disparates. Aussi, à la liste des chefs-d'œuvre que vous proposez, je dois m'empresser d'en ajouter quelques autres, histoire d'assurer l'équilibre : comme Le Pigeon, Les Aventures de Pinocchio… Le cinéma en tant que spectacle populaire a été aussi bien servi par madame Cecchi d'Amico que l'austère «cinéma d'auteur». Je trouve important de le signaler pour éviter la dichotomie (art vs. entertainment, Europe vs. Amérique) dans laquelle vous cherchez peut-être à m'enfermer, malgré ma nationalité…

Cela dit et toute admiration béate mise à part, je ne suis vraiment pas d'accord avec ce que dit Suso Cecchi d'Amico dans l'entrevue que vous citez. J'ai envie de la contredire par la bouche de son ami Luigi Comencini qui, parlant de la censure dans sa jeunesse à l'époque du fascisme, n'avait pas de mots assez durs pour dénoncer « …la croyance 'calviniste' dans l'influence corruptrice des œuvres d'art. » (Dans « Luigi Comencini », par Jean Gili, Edilig, 1983. Et en passant, ça n'a donc pas toujours dû être au beau fixe entre ces deux-là !) Encore aujourd'hui, le cinéma américain est souvent – pas toujours, fort heureusement – marqué par ce type de croyances, calvinistes au sens propre cette fois : d'où la tendance si agaçante au happy end obligatoire (certes pas la tasse de thé de Suso Cecchi d'Amico !), à la victoire prévisible du Bon sur le Méchant, à la vertu toujours récompensée, à l'adultère toujours puni (genre Fatal Attraction), au suspense toujours désamorcé par le fait qu'il n'y a pas la moindre chance que le héros soit tué, par la tendance à croire que montrer quelqu'un qui fume fait fumer, que montrer la violence rend violent, à l'utilisation de termes comme «glorify» ou «glamorize» là où il faudrait plutôt dire «montrer», «décrire», «dépeindre»… Bref une mentalité prosélyte et moralisante, une mentalité sinon de «Téléphone blanc», en tout cas (c'est là que je voulais en venir !) très conservatrice, justement, souvent allergique à la représentation de la réalité, parce que dans le réalisme la question n'est pas «Est-il bien ou mal de fumer ?» mais uniquement «Est-il vraisemblable ou non que le personnage fume ?». Qu'est-ce qui est vraisemblable ? Et non : qu'est-ce qui est bien ? C'est pourquoi un western comme Le Grand silence, pour citer cet exemple entre mille, ne pouvait être fait aux USA : puisque les films sont censés modeler le comportement (et ici notons qu'aux théories puritaines se sont ajoutées des théories béhavioristes) le «méchant» ne peut pas tuer le «bon» à la fin et s'en tirer en toute impunité; en plus, ce serait «depressing»… (À noter que l'attitude dont je parle s'est développée plutôt spécifiquement vis-à-vis du cinéma : cela remonte aux Mothers for Decency et autres âneries puritaines de l'Entre-deux-guerres, alors que le cinéma était nouveau, mais pas le théâtre ou la littérature).

Parmi les raisons de ma montée de lait contre Moulin rouge!, j'ai cité la mièvrerie et implicitement, l'ignorance. L'apparition dans la culture de la mièvrerie, du gnangnan, du doucereux, du mignon, du rose bonbon, voilà un trait qui fait toujours sortir mes antennes, parce que, tel le proverbial sommet de l'iceberg, il renvoie à un malaise contemporain plus vaste et innommé… (Je suis en train d'essayer d'illustrer la citation de Fruttero et Lucentini, mais c'est pas de la tarte : je vous renvoie donc à l'article «Heil Shirley !» de la Prédominance du crétin, que j'ai déjà cité sur le fil de Curly Top.)

Pour ce qui est de l'ignorance, eh bien, c'est un phénomène moins spécifique, propre à bien d'autres cieux et à d'autres époques – et où le phénomène de génération dont vous parlez compte, par conséquent, pour bien peu. Par exemple, j'ai beau aimer Duvivier et adorer Gabin, je ne peux m'empêcher de trouver Maria Chapdelaine odieux. Odieux ?? Le terme n'est-il pas un peu fort ? Selon moi, non. Ce Canada d'opérette, où tout est faux de A à Z, me met toujours dans une rage folle, en raison de la benoîte prétention, d'une naïveté incroyable, qu'elle suppose. Les sueurs froides me descendent le long de l'échine : merde alors, et si les spectateurs français qui ont vu ce film à l'époque ont cru à cette eau de rose dans le pire style «ma cabane au Canada» ? Il y a de quoi se flinguer. Est-ce le propre des pays trop puissants de substituer à la réalité du monde extérieur leurs ersatz touristico-rassurants, au mépris de toute réalité et de tout savoir ? Quoi qu'il en soit, ce mépris, lui, est bien réel ; et c'est le même phénomène qu'on constate avec les faux Italiens «so romantic» de Captain Corelli's Mandolin ou bien, justement, avec les faux Français «so kinky» et la fausse France simplette et proprette de Moulin rouge!.

Bref, le dinosaure à mes yeux, c'est justement ce film, sur lequel règne une mentalité qui pourrait bien être notre version contemporaine du redoutable « esprit des années trente », époque où les peuples – signe avant-coureur de malheurs et de désastres – étaient de plus en plus «repliés sur eux-mêmes comme sur un lit de Procuste» (G.A. Borgese) et entretenaient les uns au sujet des autres des visions de plus en plus fantasmées, de moins en moins réelles…

Arca

P.S. Toujours active comme scénariste (Raul : Diritto di uccidere, 2005), Suso Cecchi d'Amico a 91 ans. Elle est donc de 51 ans mon aînée. Fantastique ! Ces gens-là sont indestructibles !


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De vincentp, le 7 janvier 2006 à 23:54
Note du film : 4/6

Mais qu'est ce que le bon goût, PM Jarrig ? Une notion bien subjective !

En voici une illustration concrète et brulante. Je sors d'une pièce de théatre "eldorado", joué sur une scène nationale, qui a fait l'objet de chroniques plus que bienveillantes dans la presse ("Le monde" du 7 janvier, en particulier). Effectivement les acteurs m'ont paru excellents, la mise en scène très pro… mais le texte : une catastrophe abyssale, de mon point de vue. Lourdingue, prétentieux, mal construit, complètement ridicule. Jamais vu ça de ma vie. Haddock écoutant la Castafiore. Si j'étais acteur, jamais je n'oserais jouer une telle calamité et irai me cacher en coulisses. Et pourtant, et pourtant…

Il y avait certes les spectateurs qui regardaient leur montre, ceux qui soupiraient, m'offrant un réconfort dans ma douleur… mais les acteurs (allemands) avaient eux l'air très content. Et mieux, à la sortie j'ai rencontré un charmant monsieur bien de chez nous ultra-enthousiamé, lui-même metteur en scène, qui nous a dit vouloir s'inspirer de cette pièce pour ses propres activités. Il avait des arguments.

Ou est donc la vérité ?

A méditer, MM Jarrig, Arca, Impétueux.


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De Impétueux, le 20 février 2006 à 17:40
Note du film : 0/6

J'aime beaucoup votre observation "La vie est courte, et que quand on a vu 15 minutes (d'un film commeMoulin Rouge), il est inutile et dommageable d'aller au-delà".

Chaque année je découvre ou redécouvre en DVD des films admirables que je n'avais pas, ou mal vu, jadis et naguère, Les portes de la nuit, Le déjeuner sur l'herbe, Les chiens de paille, Riz amer ou Los Olvidados

Chaque jour, je me dis que je reverrais bien des films que je connais par coeur Barry Lyndon, ou Délivrance ou Le Faucon Maltais, ou L'Atalante, ou Lettre d'une inconnue ou Douce ou Quai des Orfèvres ou Le voleur de bicyclette ou Le Fanfaron, ou Mes chers amis ou Que viva Mexico ou Soleil trompeur ou La Vie est un miracle.

Et chaque jour passe et je perds mon temps à regarder vingt minutes de Baz Luhrmann ! Quelquefois je m'en veux de tomber encore dans le panneau.


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De vincentp, le 27 juin 2006 à 23:34
Note du film : 4/6

Voici quelques commentaires intéressants qui permettent de mieux comprendre l'esprit des auteurs du film.

Jill Bilcok, australienne et auteur du montage du film (extrait de "montage et post-production", excellent livre édité par la compagnie du livre) :

" Moulin rouge était un fabuleux projet dans la mesure ou il faisait appel à de nombreux aspects du montage à proprement parler : force, émotion, contenu, comédie et danse. C'est d'abord et avant tout une belle histoire d'amour, que l'on ressent sans mal par le biais de la fusion entre paroles et musiques. Notre but était de réinventer en quelque sorte le genre de la comédie musicale. Pour moi, il s'agissait d'une riche tapisserie faite de couleurs, de formes, de ravissantes compositions, de dessins et de mouvements. Le montage pouvait être rapide pour exprimer une émotion spécifique à telle ou telle séquence, mais toujours dans le respect d'un rythme propre à l'ensemble du film. Tous les enchaînements entraient dans une plus vaste composition concernant le film tout entier. Mes choix étaient sans cesse orientés par le cours de l'histoire et non par la volonté d'imposer un style particulier".


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De paul_mtl, le 28 juin 2006 à 00:36
Note du film : 2/6

J'ai eu la fabuleuse et l'extra-ordinaire chance de rencontrer Nicole Kidman.

Toute ces mauvaises langues qui disent qu'elle est belle mais froide et sans talent d'actrice.

Que des jaloux tutti quanti !

Du talent elle en a revendre et j'en ai la preuve … euh mais je ne peux pas vous en parler en public.

Mais revenons au film, c'est un veritable chef d'oeuvre qui montre la passion et l'amour a l'etat pur.

Le film a eu un succes populaire avec ces 60000 votes sur IMDB et 7.7/10

qui montre bien que c'est une grande reussite.

Un tres grand chef-d'oeuvre qui a changé ma vie et que je ne me lasse de voir et revoir

et revoir encore tant il est parfait et inspirant.

Aller acheter le DVD si vous n'avez pas eu la chance de le voir en salle.

Vincent, je reste du côté des jeunes avec ca ?

ba j'ai mis le paquet car je veux rester jeune et con.

:D


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De lunavril, le 3 décembre 2006 à 21:03

Je trouve sa pitoyable de "traite" ce film de la sorte. je le trouve agréable et très lumineux, il inspire de l'amour d'un côté et une prostitué de l'autre fait un subtil mélange qui vaut bien un 9/10 !! je trouve qu'il est vraiment bien. malgrès ces quelques défaillances au niveau du "french can-can" et des prostitué incéré dans le film, je le défend car pour de jeunes adolescents de mon âge, le mélange entre l'hironie, l'amour et l'esprit "sauvage" du Moulin Rouge nous fait tous cracké !!!


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De vincentp, le 3 décembre 2006 à 22:18
Note du film : 4/6

A noter que ce film, avec sa caméra qui semble disputer les 24 heures du Mans, tranche compètement avec French Cancan qui donne du mouvement par une succession très rapide de plans fixes. Deux ailes différentes pour le même moulin.


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