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Forum : Une Balle dans le canon

Sujet : Avis


De PM Jarriq, le 9 décembre 2005 à 19:21

Voilà un générique absurde comme on les aime ! Le délicat Deville, co-signant un film avec le graveleux Charlot de L'aventure, c'est l'aventure. La soeur de Bardot, qui tient le rôle de… Brigitte, et Navarro en personne dans le rôle de "Dick" (terme d'argot anglo-saxon pour désigner la verge !), que demander de plus ? D'acheter le DVD ? Euh… Peut-être pas, quand même.


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De Impétueux, le 9 décembre 2005 à 19:26

Ah oui ! On en reste pantois ! Même l'amateur de nanars profonds est interloqué devant de si riches heures !

J'imagine l'effarement des spectateurs d'aujourd'hui si Canal+ leur passait ça en début de soirée…

Une petite chance, toutefois : Télé Monte-Carlo, sur la TNT, livre quelquefois, le lundi soir, de délicieuses âneries; mais celui-là doit être au delà de l'imagination !


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De Arca1943, le 11 octobre 2009 à 23:05
Note du film : 4/6

Je l'ai ! A-ha ! Je l'ai ! Tra-la-lère. Ne me demandez pas comment il se fait qu'un éditeur canadien a sorti ça sur DVD, mais je l'ai ! Enfin, usagé à 2.99 $ CAN, je ne pouvais pas laisser passer ça. Et moi qui ignorais que Brigitte Bardot avait une soeur… et qui a l'air intelligente, elle. Ah, ben ça alors ! Et puis il y a une chanson de Gilbert Bécaud, ce qui promet encore plus. Miam miam miam le bel OCNI que voilà.


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De Arca1943, le 13 octobre 2009 à 02:09
Note du film : 4/6

Ben quoi, ben quoi ? Faisant front aux sarcasmes de Jarriq et Impétueux se présente ce brave petit film noir à budget modeste. Pierre Vaneck et Roger Hanin sont corrects dans leur rôle de Français de retour d'Indochine, copropriétaires d'un restaurant-bar amenés à s'encanailler pour des motifs économiques. Toutefois le suave Paul Frankeur leur dame aisément le pion dans le rôle de Pépère, leur faux ami qui ne les tire de leur dette envers le redoutable Maltais… que pour les enfoncer davantage. On y croise aussi des seconds rôles assurés, comme Jean Rochefort en serveur du Tip-Tap et Michael Lonsdale en négociant en vins venu réclamer ses impayés à Hanin et Vaneck.

Le film que j'ai ici n'est guère restauré, mais on peut dire dans l'ensemble que c'est du bien beau noir et blanc, honnêtement filmé et éclairé. La bande sonore jazz est pour beaucoup dans le petit charme du film, d'autant plus que… Mais n'anticipons pas.

C'est l'histoire classique de deux types mi-pigeons, mi-faisans qui se lancent dans la cambriole pour rembourser leurs dettes et s'y casseront les dents. Un scénario qu'Albert Simonin a tiré de son roman, alors ça se tient, de bout en bout. C'est bref – 1h24 – et ça finit sec. La balle que Frankeur a oubliée dans le canon du revolver qu'il remet à Hanin va avoir son utilité, en fin de compte.

J'ignore quelle fut la part de Charles Gérard, mais je note que ce film est aussi le premier réalisé par Michel Deville. Les coréalisateurs ne cherchent pas midi à quatorze heures et ils ont bien monté leur affaire. Les scènes s'enchaînent logiquement et sans chichis, l'étau se resserre autour des deux protagonistes. Bon, parfois on s'attarde un peu longtemps sur de vrombissants véhicules, mais c'est l'époque. À la fin, quand Vaneck se fait finalement arrêter – mais pour le crime qu'il n'a pas commis ! – il y a un récapitulatif des événements du film en surimpression dans la voiture de police qui l'emporte avec son beau visage à l'avant-plan. D'accord, c'est un vieux procédé, mais quoi, 58 c'est 58 ! On va pas chipoter !

J'ai cependant gardé le meilleur pour la fin. Car la plus grande star de ce casting, mesdames et messieur, ce n'est pas Hanin, ni Vaneck, ni l'excellent Frankeur, ni sûrement la soeurette à Bardot. Oh non ! Car pour essayer de renflouer leur boîte qui bat de l'aile et de rameuter les clients, Vaneck et Hanin font passer des auditions. Et qui voilà ? Qui se pointe ? Qui apparaît flanquée de son batteur et de son contrebassiste ? Eh bien, mesdames et messieurs, nulle autre que la grande Hazel Scott !! Oui, vous avez bien lu, Hazel Scott en personne ! Chanteuse et pianiste de jazz, enfant prodige venue à New York dans les années 20 depuis Trinité-et-Tobago pour joindre la Juilliard Academy, elle a jamméavec Count Basie et combien d'autres et était célèbre pour ses improvisations jazz sur des thèmes classiques. En 1950 elle devint aussi la première femme américaine à avoir sa propre émission de télé, le Hazel Scott Show, mais comme elle y dénonçait sans ambages le maccarthysme et la ségrégation raciale, l'émission fut annulée quelques mois plus tard. Elle dut bientôt s'exiler en France, où elle fut non seulement musicienne mais actrice (Le Désordre et la nuit). Musicalement, ce qu'elle a fait de mieux au cinéma se touve sans doute dans Rhapsody in Blue (1945). Mais ici dans Une Balle dans le canon, ô joie, elle nous fait deux chansons en français : et voilà pourquoi au générique il y a aussi Gilbert Bécaud.

Enfin bref pour revenir au film, c'est un honnête film sans génie mais sans faute majeure, sur un canevas tout à fait typique du noir à la française, où la musique a son importance (Deville, c'est Deville), et trop court pour qu'on s'y ennuie.


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De Impétueux, le 13 octobre 2009 à 09:31

Ah mais tout cela donne envie d'essayer de regarder ce petit film de série, où, n'en attendant rien de très formidable, on peut ici et là, comme le note Arca recueillir ça et là quelques pépites…


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De Arca1943, le 14 octobre 2009 à 00:33
Note du film : 4/6

Disons qu'il y a quand même beaucoup d'autres films qui vous attendent avant celui-là, cher Impétueux ! Mais si vous tombez dessus par hasard un jour de pluie, ça se laisse regarder.


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