L'histoire se passe sur une journée, le personnage fuit l'école pour faire une journée d'école buissonnière : il flâne, fume, fait la sieste et monologue sur le monde. Seulement, cette errance va se transformer en quête quand au détour d'une averse, le jeune homme va avoir en flash sa propre vieillesse, l'écho de son éventuel destin, si proche de celui de ses parents. C'est sur cet électrochoc narcissique que le film se termine.
Le film dure 27 minutes et ne met en scène que le personnage principal avec ici ou là quelques silhouettes, en contre-jour et en plan large de préférence. L'effet permet de rendre l'adolescent encore plus isolé et "seul dans sa tête". Cette solitude a comme contre-partie une absence totale ou presque d'action et de motivations du personnage. La bande son chargée d'une voix off du personnage qui commente le monde qui l'entoure ne permet pas d'enrayer cet ennui et la lourdeur dont le film est vite atteint. On s'ennuie assez vite dans cette dénonciation qui défonce un peu des portes ouvertes.
Il reste toutefois au film cette qualité de témoignage du fait que Ridley Scott possédait déjà un sens innée du cadre, du rythme et du montage et bien évidemment aussi de cet esthétisme (le film est d'ailleurs en noir et blanc) qui le caractérise encore aujourd'hui.
A noter que pour se jouer jeune, Ridley Scott recours naturellement à son propre frère Tony Scott (le personnage s'appelle d'ailleurs Tony)…
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