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Forum : La Vie privée de Sherlock Holmes

Sujet : Un film qui prend son temps


De Gaulhenrix, le 7 juin 2003 à 13:06
Note du film : 6/6

Un merveilleux film comme on n'en fait plus ! Un film qui prend son temps ; qui s'intéresse à ses personnages et s'attarde sur leurs faiblesses et leurs manies ; qui joue d'une ironie et d'un humour subtils. Et tout cela en nous captivant par un scénario inventif – le mystère du Loch Ness est enfin résolu. Quant au parapluie de Geneviève Page qui s'ouvre et se ferme, il est dans notre coeur depuis bien longtemps…

Au moment où ressort "Avanti" en salles, il est impératif d'éditer en DVD zone 2 "La Vie privée de Sherlock Holmes", cet autre excellent film de Billy Wilder.


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De pio, le 8 juillet 2004 à 02:07

Superbe film, enfin édité en dvd.


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De droudrou, le 7 février 2006 à 13:03
Note du film : 6/6

Je partage les avis qui ont été exprimés à propos de ce film. Cependant, vous noterez ma note : je donne 6 quand je devrais donner une autre note pour exprimer mon insatisfaction. Pourquoi ? Dans le DVD zone 1, les petits copains lecteurs ont beaucoup de chance : l'édition propose les scènes supplémentaires. Et c'est vrai qu'il manquerait dans la version diffusée au cinéma et en DVD France, le film est tronqué de "pas mal de minutes". Or, il se trouve que si on s'aperçoit au montage qu'il est quelques points nébuleux à propos du récit, en revanche, il faut admirer avec quelle maestria il a été réallisé. Tronqué, c'est déjà superbe. Entier, je pense qu'il exprime mieux le titre de l'oeuvre mais, en plus, vu la qualité de son interprétation, ce doit être un vrai plaisir de retrouver les personnages. Et si on regarde bien à l'intérieur de la pochette du DVD, on constate bien qu'il est déjà là une scène manquante… Moi, j'attends avec impatience une réédition avec l'ensemble des éléments.


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De droudrou, le 13 mars 2007 à 11:08
Note du film : 6/6

J'avais déjà évoqué ce que je pensais de ce très grand film de Billy Wilder consacré à Sherlock Holmes, bâti en respectant les règles des récits auxquels nous sommes habitués.

Il est très clair, je l'ai déjà dit, que tel que nous le voyons, c'est un grand film mais que pour les uns et les autres qu'il peut ou pourrait intéresser, de pouvoir apporter un certain nombre d'informations complémentaires permettant de mieux saisir ce qu'il aurait été, je me permets de vous communiquer un lien internet, vous engageant vivement à prendre connaissance d'un texte un peu long, peut-être, mais qui devrait plaire aux uns et aux autres :

http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_vie_privee_sherlock_holmes.htm

C'est très bien fait. C'est très valable. Et c'est pour cela que j'ai indiqué que je souhaitais voter pour une (ré)édition complète de ce film en DVD…


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De Impétueux, le 15 avril 2007 à 15:55
Note du film : 4/6

Notamment pour le charme de Geneviève Page et pour l'encouragement enthousiaste de Gaulhenrix sur le fil du Majordome, je m'étais promis de voir ce film dont la bruissante et élogieuse renommée est notoire.

Je l'ai vu hier ; oserai-je avouer que j'ai été un peu déçu ? Naturellement, le terme déception doit être pris au sens premier : La vie privée de Sherlock Holmes est un bon, un très bon film, qui relègue derrière lui des dizaines d'oeuvres que j'ai pourtant regardées sans déplaisir ; mais c'est toujours pareil : quant on vous chante monts et merveilles sur quoi que ce soit, on s'attend à toucher l'Everest ; et quand ça n'est que le Kilimandjaro, ou même, quelquefois le Mont-Blanc, on a presque tendance à penser qu'on est resté au niveau de la mer…

Qu'est ce qui me retient dans l'adhésion complète ? J'ai lu attentivement les propos de Droudrou, suis allé voir, aussi, sur DVD Classique sur quoi figure une longue glose expliquant les intentions primitives de Wilder et déplorant que l'oeuvre rêvée par le réalisateur n'ait pas été réellement mise en scène. Sans doute ! Mais comme cette oeuvre idéale n'a pas été tournée, ou présentée, on se trouve – il me semble – devant un édifice un peu déséquilibré.

L'idée excellente de révéler par le menu la réalité de la vie du grand détective, ses petites faiblesses, ses travers, ses mesquineries, est présentée en deux épisodes dont les liens ne sont pas évidents et dont la longueur est disproportionnée : les séquences où Holmes est convié à donner un héritier à la danseuse étoile Pétrova, ce dont il se tire en confiant une prétendue homosexualité, se greffent assez mal, à mon sens, avec l'histoire principale.

Et cette histoire-là est un peu trop bouffonne, un peu trop burlesque pour me paraître vraiment convaincante : tous les ingrédients y sont – la concurrence féroce entre les pays européens pour trouver l'arme absolue, les manigances rocambolesques des espions, les paysages décoratifs d'Ecosse – mais il y a des niaiseries : l'attitude de Watson, trop clownesque, la taille ridicule de la reine Victoria (est-elle avérée ?), le côté presque BD de certaines scènes.

Restent des personnages remarquables, essentiellement Mycroft Holmes – Christopher Lee – qui prend très aisément le pas sur son frère Sherlock – Robert Stephens et Ilse von Hoffmanstall, naturellement, Geneviève Page (malheureusement, elle est doublée dans la VO, que j'ai seule regardée, et l'on perd le charme extrême de sa voix grave, réentendue dans la VF, dont je me suis passé quelques extraits).

Restent aussi d'excellents moments, notamment la fort émouvante lettre par laquelle Mycroft apprend à Sherlock la mort d'Ilse, fusillée par les Japonais, et le beau refus de la reine Victoria d'utiliser un engin aussi déloyal qu'un submersible – par définition non visible de l'ennemi, et peu chevaleresque – pour assurer la suprématie de la Grande-Bretagne. On conte que Louis XV reçut à Versailles un inventeur qui aurait donné aux armes françaises la prééminence absolue, puisqu'il venait rien moins que d'inventer la mitrailleuse : même refus d'une industrialisation de la mort… Ce qui fait réfléchir, dans nos ères modernes !


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De gaulhenrix, le 15 avril 2007 à 19:16
Note du film : 6/6

Mais vous omettez, impétueux, le parapluie de Géraldine Page qui s'ouvre et se ferme !!!

Quant à l'homosexualité de Sherlock Holmes, Billy Wilder la puise malicieusement dans sa vie commune avec son très fidèle Watson.


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De droudrou, le 15 avril 2007 à 20:08
Note du film : 6/6

A rappeler que Billy Wilder et son scénariste étaient deux grands amateurs des aventures de Sherlock Holmes. A noter que si j'étais Spielberg, mettant en scène les prochaines aventures de Tintin, sa vie commune avec le capitaine Haddock pourrait faire quelque peu jaser !…

On peut peut-être admettre qu'il est des moments plus ou moins forts dans ce film, qu'il est des passages… que je qualifierais presque "à vide". En particulier les scènes avec la reine Victoria (qui n'était pas grande !…) où une fois je me suis endormi. Que le jeu de Christopher Lee n'est pas toujours prenant, mais l'ensemble est de bonne facture et j'avouerais qu'aimant beaucoup Billy Wilder, je lui pardonnerais beaucoup.

Il est néanmoins une scène qui m'amuse toujours beaucoup au début de ce film, c'est après la représentation du "Lac des Cignes" quand Watson se trouve faire la fête avec les danseuses qui seront petit à petit remplacées et où les facies des uns et des autres sont assez amusants.

J'en profite pour glisser que Billy Wilder a tourné un film dont on parle assez peu et qui se passe à Berlin au moment de la guerre froide avec James Cagney comme acteur et Hortz Buccholz. Je crois qu'il y a là un clin d'oeil quand le "messager" déclare qu'en Russie on peut comprendre qu'il y a chez certains individus quelques écarts "petits bourgeois"…

Je pense également au film le plus connu de Wilder, Certains l'aiment chaud quand après une scène d'assassinat à la mitraillette, l'un des méchants dit que l'autre n'a pas digéré les pruneaux… Quelles gueules !

Par contre, c'est très vrai que la scène de l'ombrelle ne laisse pas insensible ! Et que Geneviève Page était très belle pour inspirer certains désirs à notre ami Holmes, peu goûtés de Watson…

J'en profite aussi pour rappeler que Barry Levinson a dirigé un film qui s'intitule Le Secret de la pyramide (Young Sherlock Holmes), histoire imaginaire qui raconte la jeunesse de notre héros et sa première rencontre avec Watson…


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De gaulhenrix, le 15 avril 2007 à 20:56
Note du film : 6/6

Que d'infos utiles, droudrou

Mais, bon sang ! Bien sûr, il s'agit d'une ombrelle et non d'un parapluie ! Un parapluie ! Billy Wilder n'aurait jamais songé à pareille trivialité ! D'autant plus que "ombrelle = féminité = Géraldine Page", tandis que "parapluie = masculinité = Watson".


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De vincentp, le 15 avril 2007 à 22:43
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Il s'agit de Page Geneviève (dixit Impétueux) ou de Page Géraldine (dixit Gaulhenrix) ? Mettez-vous d'accord : on n'y comprend plus rien.


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De Impétueux, le 15 avril 2007 à 23:32
Note du film : 4/6

C'est évidemment Geneviève Page, l'héroïne délicieuse à l'ombrelle, Agnès des Vallères du Majordome, Mme Schmidt-Boulanger de Mortelle randonnée et Madame Anaïs de Belle de jour ; Gaulhenrix corrigera très vite sa faute de frappe.

Cela étant, je ne vous trouve tous pas si enthousiastes que ça pour défendre La vie privée de Sherlock Holmes ! Faites-vous semblant de croire que je n'ai pas compris que la longue cohabitation de Holmes et de Watson pouvait prêter à certaines interprétations ? J'écrivais simplement que le film est fondé sur deux histoires, qui montrent l'une et l'autre l'attitude de Holmes avec les femmes : la première, qui occupe le cinquième, ou le quart de la durée totale du film est celle des exigences de la danseuse étoile Pétrova ; la seconde est celle de l'espionne allemande Ilse von Hoffmanstall ; et je disais simplement que ce déséquilibre temporel rendait assez boiteux le film… Si l'on supprime la première histoire et qu'on passe directement à Ilse, on ne perd rien du tout, sinon l'excellente scène (Droudrou a raison) où les ballerines sont remplacées graduellement par des danseurs efféminés ; en tout cas, j'ai eu l'impression que Wilder avait collé des épisodes hétéroclites…

Et bien sûr, l'ombrelle est charmante…


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De Gaulhenrix, le 16 avril 2007 à 01:49
Note du film : 6/6

"Cela étant, je ne vous trouve tous pas si enthousiastes que ça pour défendre La vie privée de Sherlock Holmes"

Les "conseilleurs" ne peuvent qu'adopter un profil bas lorsque le "conseillé" n'est pas satisfait du "conseil" ! Ce qui ne change nullement l'opinion que j'ai du film. Il faudrait simplement que je revoie ("revisse" est trop pédant) le film avant de répondre exhaustivement à ce qui semble être – si j'ai bien compris – l'argument principal de votre réserve, impétueux : la première "histoire" quasi inutile… Mais, a priori, on pourrait toujours estimer que Billy Wilder dépeint, d'abord, ce que l'amour n'est pas, avant de révéler ce que l'amour peut être et de laisser, alors, son Sherlock Holmes anéanti, retournant au mirage des paradis artificiels ; au moment même où il venait de découvrir ce qui illumine une vie terne – celle qui est précisément montrée dans ce début d'un film qui sait musarder et prendre son temps sans toutefois le perdre…

Concernant la reine Victoria et l'anecdote du sous-marin, j'ai lu (quelque part) un récit identique, mais à propos de Bonaparte qui aurait opposé à l'inventeur – un Français – le même refus pour la même raison ! Etrange…

NB : Il s'agit, bien sûr, de Geneviève Page.


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De droudrou, le 16 avril 2007 à 07:38
Note du film : 6/6

Pour notre ami Gaulhenrix : à propos du sous-marin proposé à Napoléon, il est français, certes, mais il s'est tourné vers le nouveau monde, si mes souvenirs sont exacts. C'est Robert Fulton qui l'avait conçu et proposé et le système d'approche subreptice n'avait pas plu à Napoléon…

Si je ne fais erreur, Fulton, ses travaux ont été importants pour l'utilisation de la vapeur dans la navigation. Comme dirait mon copain Starlight, quand j'ai quelque chose en tête… Ici, pour nous tous, la mémoire collective est une bonne chose…

C'est très vrai aussi que cette technologie qui aurait permis de descendre au fond des mers avait de quoi inspirer nos romanciers et je pense beaucoup à Jules Verne… et son capitaine Nemo qui luttait contre l'oppresseur impérialiste Britannique.

Epoque très riche que ce 19ème siècle.

Je reviens sur les propos de mon ami Impétueux qui sont très intéressants puisqu'il touche la particularité de ce film où, à l'origine, on se trouve confronté à divers récits mis bout à bout, ce qui amènerait à un certain désordre pour bien situer le cadre de cette vie privée. Ce qui en expliquait aussi l'imposante durée.

Il y demeure quand même de beaux moments enchanteurs : cette visite des châteaux d'Ecosse est superbement traitée tant dans le rythme que dans l'imagerie. Comme je connais actuellement un certain nombre de soucis, j'accuse le manque de forme pour rédiger mon message. Ce que je penserai, néanmoins, c'est qu'Impétueux revoie le film mais de façon très relax pour se laisser prendre à tous ces petits détails qui sont l'univers de Holmes.

Puisqu'en début de message, j'évoquais le problème du sous-marin, à l'époque de Victoria ou peut-être un peu avant (je cite de mémoire) il y a la Guerre de Sécession et il a été utilisé un sous-marin qui n'a pas duré longtemps puisque la machine n'était pas encore au point. Mais toute cette période qu'a duré le règne de Victoria, la Royal Navy a progressé de façon incroyable en qualité et en puissance et dans l'utilisation des techniques nouvelles. J'ai eu un bouquin consacré au jubilé de la Reine Victoria où était présentée toute la puissance de l'Empire Britannique : c'est ahurissant !


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De Impétueux, le 16 avril 2007 à 13:06
Note du film : 4/6

Réglons d'abord le cas du sous-marin proposé à Napoléon : Les belles histoires de l'Oncle Paul (Droudrou me comprendra) avaient déjà proposé à leurs sages lecteurs cette histoire… et je me demande si Fulton, découragé par l'Empereur, n'a pas ensuite inventé quelque chose comme la roue à aubes (ou alors, comme de juste, il est mort dans la misère ; on pourra aller chercher sur Wikipédia) ; mais, cinématographiquement parlant, Robert Fulton ne nous est pas inconnu, et l'épisode du sous-marin – j'aurais dû me le rappeler – figure dans un film oublié, bien qu'il soit paru en DVD, l'Austerlitz d'Abel Gance ou Napoléon, interprété par Pierre Mondy se voit proposer l'arme absolue par l'inventeur américain qui est joué par… Orson Welles himself !

Dois-je répondre aux propos provocants et provocateurs de Vincentp, en lui rappelant que ce site s'appelle DVD Toile et pas Allociné ? Je ne suis plus d'âge, et surtout plus d'esprit à aller m'entasser dans des salles non climatisées, aux fauteuils défoncés du Quartier Latin où se jouent les films anciens… Et, en l'occurrence, je ne crois pas qu'une vision sur grand écran aurait atténué l'impression de déséquilibre ressentie…

Plus sérieusement, les messages de Gaulhenrix et de Droudrou me laissent à penser qu'une nouvelle vision du film sera nécessaire et me permettra effectivement de mieux le goûter ; mais je dis et redis que, tel qu'il est, j'y ai tout de même pris grand plaisir…


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De vincentp, le 19 avril 2019 à 22:53
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu en blu-ray. Le film est une réussite majeure de Billy Wilder, croisant aspects dramatiques et comiques, sociaux et personnels, sans faiblesse. Il y aussi les décors, la musique, les personnages secondaires (tous exceptionnels). Le personnage de Sherlock Holmes est à la fois brillant par ses capacités de déduction et émouvant par ses faiblesses. Le résultat est parfait, impressionnant, sans que l'on ait l'impression que le trait ait été forcé. Beaucoup de finesses dans les situations, les dialogues, qui jouent avec des répliques précédentes ou à venir. Ce type de cinéma distrait certes. Mais pas seulement : il montre les capacités de création liées au cinéma. Il magnifie le travail des artistes qui oeuvrent dans cette discipline, les plaçant au rang de demi-dieux, capables de bâtir des mondes aux qualités exceptionnelles. Il remet aussi à sa place les petits problèmes du quotidien des spectateurs.


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