Thelma et Louise est l'histoire d'une libération. Durant le voyage, Thelma (Geena Davis), qui semblait au premier abord la plus effrayée, la moins autonome, montre son inventivité et sa détermination. Plus la situation empire pour les amies, plus sa soumission disparaît.

Thelma et Louise est aussi un voyage vers la lumière. plus nous approchons du dénouement, plus les images s'éclaircissent, jusqu'à paraître nettement surexposées. Le film de Ridley Scott ne formule pas de perspective spécificiquement féminine, il laisse plutôt les deux femmes incarner des rôles habituellement réservés à des hommes.

A la fois film grand public et film d'auteur, revisitant de façon originale le road-movie, et superbement réalisé… Variété et qualité des plans, superbe photographie de Monument Valley, du Grand Canyon, des plaines et désert de l'ouest américain, et peut-être son aspect le plus intéressant : le montage. Pas une seconde à enlever, le récit avance à toute vitesse, pour ralentir au bon moment. Keitel, le policier obstiné, est doté d'une psychologie en quelques instants, par quelques secondes de dialogue avec son chef. Du grand cinéma (et cela même en VO non sous-titrée : j'ai égaré la télécommande qui permet d'accéder au sous-titrage français). Bravo à Ridley Scott et à ses collaborateurs !