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Sujet : Action et réflexion parfaitement intégrés


De vincentp, le 18 novembre 2005 à 23:13
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Un film à rééditer d'urgence, comme le soulignent à juste raison, les cinéphiles de ce site.

Il s'agit-là en effet d'un film excellement réalisé par Sidney Pollack (son meilleur film ?), d'une très grande richesse thématique (le scénario fut écrit par Paul Schrader, fin connaisseur de la culture nippone), avec un Robert Mitchum dans un de ses derniers grand-rôles.

Pollack nous montre parfaitement les différences de culture qui peuvent exister entre deux sociétés (américaine et japonaise), et comment il est possible de surmonter ces différences, voire de tirer profit de celles-ci, pour atteindre un objectif commun, et accessoirement combattre les travers de ces deux sociétés.

Parfaite imbrication, en fin de compte, d'une histoire concernant des particuliers dans un cadre contextuel plus large. Un classique des années 70, d'une grande profondeur, qui fait penser à d'autres excellents films de cette époque (le point de non-retour, Boorman).


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De droudrou, le 13 octobre 2006 à 10:32
Note du film : 6/6

Un grand moment : quand Robert Mitchum (qui n'a jamais tourné dans les peplum…) se coupe une phalange (!) de l'auriculaire…

A propos de Robert Mitchum : je serais assez intéressé de revoir "Le souffle de la guerre". J'ai lu et relu le très gros pavé d'Herman Wouk. Le téléfilm ne m'avait pas emballé, mais pour le camarade Mitchum, que ne ferait-on pas pour les anciens ?


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De PM Jarriq, le 16 janvier 2009 à 18:09
Note du film : 5/6

L'aïeul de Black rain


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De vincentp, le 12 août 2011 à 22:35
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revu ce soir, et pas de doute, c'est un grand film de Sydney Pollack, superbement mis en scène, photographié (type de plans correspondant aux idées représentés, lumière,…), dialogué, etc… Le montage est parfait également. Un grand soin est apporté aussi à la musique, aux décors. L'interprétation avec Robert Mitchum et Ken Takakura en-tête est superbe.

Le choc des cultures, le temps qui passe, le sens de l'honneur : des thèmes parfaitement traités. Comme dans Les 3 jours du condor, On achève bien les chevaux,…, on remarque une alternance de séquences intimistes (nimbés de mélancolie, voir de tristesse, ou les caractères se révèlent) et des moments très rapides ou l'action fuse de tous les côtés (mettant en exergue d'autres caractéristiques des personnages comme leur courage). Des personnages qui portent en eux des particularistés sociales, politiques et économiques (ce qui permet d'éviter de longues disgressions en la matière).

Yakuza vieillit particulièrement bien, et est à scruter de près en 2011 car outre le plaisir qu'on peut éprouver en le regardant, il contient tout ce qui concourt à la réussite d'une oeuvre cinématographique, publique et artistique.


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De verdun, le 20 avril 2014 à 23:06
Note du film : 5/6

Un très bon Sydney Pollack effectivement.

Un peu oublié ces dernières années après avoir souvent été diffusé à la télé dans les années 70-80, c'est en effet un film qui a très bien vieilli (mieux que Les trois jours du condor je trouve), grâce à sa superbe photo, son utilisation parfaite du cinémascope, son excellente interprétation et une très grande intelligence dans l'utilisation du Japon comme toile de fond. On est loin de l'exotisme superficiel qui prévalait jusqu'alors (cf You only live twice). Le mérite en revient en premier lieu au scénariste, le talentueux Paul Schrader.

Sur un plan plus individuel, on remarquera la subtilité des rapports entre les deux personnages principaux, kilmer Mitchum et Takakura. Brian Keith campe un beau salaud.

Les réserves à mon avis ? c'est un peu trop bavard, notamment dans la première heure, et Pollack est plus à l'aise dans le romantisme sentimental que dans l'action frénétique. Robert Aldrich aurait sans doute mieux appréhendé la partie action mais n'aurait peut-être pas été aussi à l'aise que le réalisateur de Nos plus belles années dans la mélancolie qui submerge tout le film.

Il faut redécouvrir Sydney Pollack, metteur en scène moins inspiré dans les années 90-2000, mais au top dans les années 70-80, y compris dans des oeuvres méconnues telles que Bobby Deerfield ou ce singulier Yakuza.


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