Il s'agit d'un très beau film à sketchs qui présente un des meilleurs aspects du cinéma italien des années 60.
Tiens ! En voilà un que j'ai vu jadis et que j'avais, bien à tort, oublié !
Un peu sulfureux, un peu troublant (pour l'époque !) et surtout drôle et rosse…
Bien sûr que je vote pour cette comédie à épisodes de Comencini,
Bolognini
et Risi
! Et pour Gina Lollobrigida,
Monica Vitti,
Elke Sommer
… En particulier, il paraît que le sketch "Le Traité d'eugénisme", avec cette dernière, vaut son pesant de vitriol.
J'avais particulierement aimé "La Telefonata" ou le nouveau mari Nino Manfredi
languissait en attendant que sa femme Virna Lisi
raccroche ce teléphone avec un appel qui s'eternise avec sa mère.
Trois ans et demi plus tard, nous ne pouvons toujours pas jouer avec ces Poupées.
Elle me fait un peu rêver, cette affiche française. Et en plus, non seulement c'est avec Gina Lollobrigida, Monica Vitti, Virna Lisi et Nino Manfredi, mais il y a même l'incontournable Akim Tamiroff
!
Quand le verrons-nous ?
ce sont les vedettes respectives des quatre sketchs humoristiques qui composent ce film sorti au milieu des années 1960, époque où la comédie italienne est à son apogée : Virna Lisi, Elke Sommer, Monica Vitti et Gina Lollobrigida.
1er sketch. Un coup de téléphone de Dino Risi: un jeune marié (Nino Manfredi) meurt d'envie de faire l'amour à sa jeune épouse (Virna Lisi) mais celle-ci s'éternise au téléphone avec sa mère. Un segment drôle et caustique, typique du Risi des bons jours, mais qui ressemble un peu trop de mon point de vue à un fameux sketch des monstres
dont je ne préfère pas donner le titre afin de ne pas trop dévoiler la chute…4/6
: une Suédoise (Elke Sommer) parcourt Rome afin de trouver l'homme parfait afin de mettre en application son traité d'eugénisme. Un sketch dont le mélange d'humour et d'intellectualisme semble annoncer le futur Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ?
du même réalisateur. L'obsession de l'héroïne -pour une perfection masculine qui n'existe sans doute pas- est tournée en dérision de manière très plaisante grâce à quelques situations croquignolesques. On retrouve l'humour si particulier du Luigi Comencini des années 1960, humour qui se moque de ses personnages mais n'oublie jamais de souligner leur profonde humanité. 4/6
cherche à se débarrasser d’un vieux mari plutôt désagréable et laid qui mange bruyamment chaque soir sa soupe. Franco Rossi est sans doute le moins connu des quatre cinéastes mis à contribution mais son sketch est efficace grâce à un montage enlevé et à un humour assez noir. Par ailleurs, c'est sans doute l'une des premières fois où les spectateurs ont pu constater que Monica Vitti, alors connue uniquement comme égérie de l'austère Antonioni,
était également à l'aise dans le registre de la comédie. 4/6.
: la tenancière d'un hôtel (Gina Lollobrigida)fait tout pour séduire un jeune homme (Jean Sorel)
assistant d'un éminent "monsignore". Un sketch au scénario assez simple, comme souvent chez Bolognini, mais efficace et irrévérencieux. Le talent et le charme de Gina Lollobrigida sont parfaitement utilisés par le cinéaste. Bolognini et sa star se retrouveront quelque temps après pour le très beau Ce merveilleux automne.
4/6.
Les poupées est un cas presque unique de film à sketchs: les quatre segments sont, de mon point de vue, d'égale valeur. Il n'y a pas de sommet absolu mais il n'y a pas non plus de vilain petit canard. Cette homogénéité est sans doute due au fait que les quatre scénarios ont été écrits par une seule et même personne: Rodolfo Sonego,
auteur de Une vie difficile,
L'argent de la vieille
et Détenu en attente de jugement
entre autres merveilles.
Ces quatre sketchs autour du désir féminin sont drôles, encore plus incorrects en 2020 qu'en 1965, et parfois saupoudrés , notamment dans le dernier, d'un érotisme aujourd'hui anodin mais qui fit des remous lors de sa sortie. L'esthétique est elle aussi homogène: les quatre segments bénéficient d'une belle photo en noir et blanc.
Ce n'est pas un sommet absolu de la comédie à l'italienne à recommander aux novices mais les amoureux des grands cinéastes que sont Dino Risi, Luigi Comencini et Mauro Bolognini et ceux qui ont envie de revoir les divines Virna Lisi, Elke Sommer, Monica Vitti et Gina Lollobrigida seront aux anges. Les poupées mérite largement une réédition.
Plutôt alléchant. Il me la faut ! Dites-nous en plus, Verdun : comment avez-vous eu accès à ce film ? Un DVD français serait-il sorti ? Ou avez-vous la chance de le voir en salle ?
Sony l'a édité en dvd avec sous-titres anglais aussi. https://www.amazon.fr/bambole-italien-Nino-Manfredi/dp/B000WMEIA4
Il était sur youtube aussi fut un temps…
Je n'arrive pas à trouver Les ogresses
en revanche que j'ai loupé lors de la rétrospective Bolognini en 2019.
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