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Sujet : Atmosphère biblique


De PM Jarriq, le 11 septembre 2005 à 20:24
Note du film : 5/6

Etonnant western à l'atmosphère biblique, un des meilleurs rôles de Richard Harris qui régresse jusqu'à la bestialité, abandonné par son "père" (John Huston, bien sûr dans le rôle de "Dieu" ou presque !) dans la nature sauvage. Une petite réédition ?


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De kowalsky, le 29 octobre 2005 à 18:07
Note du film : 5/6

Ce film je l'ai vu il y a bien longtemps ; mais du peu que je m'en souvienne, il est magnifique.


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De dicor, le 26 décembre 2005 à 20:25
Note du film : 6/6

J'ai vu ce film, il y a très longtemps…bien que je ne me rappelle que quelques scènes marquantes, il m'a laissé le souvenir d'un bon film. J'aimerais vraiment le revoir.


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De ben sid, le 17 janvier 2006 à 22:00
Note du film : 5/6

très beau film, dans le cadre de la nature sauvage. L'ayant vu adolescent, j'en ai gardé le souvenir fort d'un homme grièvement blessé par un grizly, et qui arrive à survivre dans une nature hostile, considéré par les indiens un peu comme un miraculé, digne de respect. J'aimerais beaucoup le revoir…


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De Arca1943, le 24 mai 2008 à 22:51
Note du film : 5/6

Un grand film, que je viens de retrouver comme on retrouve un ami, et qui passe bien l'épreuve du temps. À la hauteur de son titre, la nature sauvage y est filmée avec un sacré sens de l'image. Le film le plus abouti de Richard C. Sarafian, réalisateur peu réputé, sans aucun doute inégal, et dont la carrière semble s'être interrompue brusquement, mais qui m'a laissé des souvenirs curieusement vivaces avec The Man Who Loved Cat Dancing, Lolly-Madonna XXX et le superbe film pour enfants (britannique, pas américain, rassurez-vous) Run Wild, Run Free.


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De Steve Mcqueen, le 6 avril 2010 à 16:25
Note du film : 5/6

Un bateau à voiles tiré au milieu d'une nature sauvage… Harris le trappeur qui lutte pour survivre…qui épargne son bourreau Huston…

Immense comédien au visage de viking intellectuel, Harris dans un rôle proche de L'homme nommé Cheval (avec son cruel rituel sadique initiatique), son meilleur avec The Molly Maguires et Cromwell. Profondément sadomasochiste – abattu à bout portant dans Wild Geese, Roi Arthur blessée par une flèche empênée de poison dans La Rose et la Flèche, "old timer" roué de coups par Hackman dans Unforgiven, il poursuit une carrière éblouissante légèrement gâchée par les errements finaux (à l'image de Fonda, Reed et Widmark…)

Marin rebelle dans le Bounty, officier sudiste plein de panache opposé au Major Dundee, démineur compétent arpentant le pont du "Britannic", moderne Capitaine Achab à la poursuite d'Orca,vieillard sibérien chenu… Dommage qu'à l'instar de Reed il ait sombré dans les vapeurs éthyliques…

Richard C. Sarafian, sous-estimé, a signé le culte Vanishing Point où Barry Newman trouve le rôle de sa vie : dialogue métaphysique avec un spirituel disc-jockey black, Amérique profonde et valeurs contestataires – deux jeunes hippies aux seins nus, suicide mécanique délibéré contre un amas de tôles ondulées…

dans l'Amérique post-Bush, ça fait un bien fou !…

p.s 1 : aRCA, Run free wild free est-il dispo en fRANCE , dois-je dézonner mon lecteur ?;;;

PP


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De Steve Mcqueen, le 12 février 2016 à 10:30
Note du film : 5/6

Une belle redécouverte pour moi. Man in the wilderness est un magnifique film de survie. Le capitaine Henry (John Huston) tente de rejoindre le Missouri, son bateau chargé de peaux de castors et tracté par des mules dans des paysages inhospitaliers. Il abandonne le trappeur Zachary Bass (Richard Harris), attaqué par un grizzli et le laisse entre la vie et la mort. Richard C.Sarafian s'attarde longuement sur le calvaire de Bass, et montre de manière exhaustive son retour à la vie, au prix d'efforts surhumains : boire un peu d'eau, trouver de la nourriture, soigner sa jambe, se confectionner une lance sont autant d'épreuves qu'il accomplit en cherchant la dernière étincelle de vie en lui.

Le film montre en parallèle l'itinéraire de Bass et celui d'Henry, sorte de capitaine Achab arrimé à son bateau, personnage guetté par la folie, fermement persuadé qu'il est investi d'une mission quasi-divine.

Les flash-back discrets dévoilent quelques bribes du passé de Bass, de la mort de sa mère à son rejet de la religion, de son enfant qu'il ne verra pas naître, de la mort de sa compagne. Tous ces retours en arrière sont extrêmement elliptiques et nous indiquent que Bass est sur la voie de la rédemption, comme si en soignant ses blessures il pansait également les plaies de son passé.

Rarement dans un film on aura vu un homme s'accrocher aussi désespérément à la vie, ramper pour quelques gouttes d'eau, dévorer le foie d'un bison…

Si Bass est obsédé par l'idée de retrouver Henry, ce dernier et ses hommes sont obnubilés par la peur de voir ressurgir le trappeur qu'il ont abandonné, comme si son fantôme les poursuivait inlassablement.

Magnifiquement photographié par Gerry Fisher dans des paysages arides ou neigeux, porté à bout de bras par un Richard Harris littéralement possédé par son rôle, Man in the wilderness est autant un film d'aventure qu'un parcours initiatique où un homme qui a vu la mort de près trouve la voie de la rédemption.

Un film marquant.


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De Impétueux, le 16 mars 2020 à 15:10
Note du film : 4/6

Si j'étais le directeur de l'Office du Tourisme du coin où a été tourné Le convoi sauvage, je m'empresserais de faire acheter toutes les copies en circulation pour les détruire, de façon que personne ne soit dissuadé de venir découvrir le pays. Remarquez, on ne sait pas vraiment où le film se situe. Dans le Nord-Ouest des États-Unis de 1820, est-il dit, et à proximité du Missouri, affluent majeur du Mississippi, mais est-ce dans le Dakota du Nord ou du Sud, dans le Montana (ou encore ailleurs quelque part dans les Appalaches ?), ce qui fait beaucoup de paysages glaçants, rébarbatifs et plutôt très moches qui défilent tout au long du long périple conduit par le capitaine Henry (John Huston) et sa troupe de vauriens (de rascals, dit-on en anglais).

Conduite par un ancien marin de grande rudesse (qui fait évidemment songer au capitaine Achab de Moby Dick), l'expédition revient d'une expédition lointaine avec dans ses bagages des quantités de peaux de castors, de loutres et autres bêtes à précieuse fourrure. De façon plutôt incongrue les mules et mulets qui accompagnent la caravane tractent sur un chariot un lourd bateau qui est le dernier bâtiment commandé par le capitaine ; on songe un peu à la folie qui anime Fitzcarraldo (Klaus Kinski) dans le film de Werner Herzog. Et il y a sûrement une sorte de dimension biblique dans cette longue cohorte d'hommes qui marchent vers une sorte de Terre promise où la vente des peaux leur procurera la richesse.

Lors d'une battue, Zack Bass (Richard Harris), le compagnon préféré du Capitaine celui que sans le lui dire (nous sommes parmi des hommes rudes !), il considère comme un fils est presque déchiqueté par un ours sauvage (encore plus méchant que ceux que les fous écologistes réintroduisent aujourd'hui dans nos Pyrénées qui s'en étaient naguère heureusement débarrassés). Il est mourant et le vague toubib de l'expédition (rebouteux/barbier/dentiste) ne peut guère que réduire la fracture de sa jambe et recoudre à vif ses plaies. Mais il n'y a aucune chance apparente que le pauvre homme puisse s'en sortir, d'autant que rôdent dans la contrée les sauvages Rickarees, dont une des gracieuses spécialités est d'empaler vivants les malheureux qui tombent entre leurs mains.

Abandonné par les deux compagnons qui étaient chargés de l'enterrer après sa mort prévue dans la nuit et qui ne se décide pas à venir, Zack reprend très graduellement vie ; incroyable farouche volonté qui le conduit à peu à peu se traîner vers un ruisseau pour boire, vers un bison dévoré vivant par des loups pour leur arracher un foie sanguinolent palpitant, à parvenir à allumer l'indispensable feu… et ainsi de suite.

Le film ne marque pas de temporalité précise : on voit néanmoins que de la fin d'un automne vert sale, brouillardeux, revêche, on passe à un hiver glacial, sali, de blizzard et de neige. Le réalisateur Richard Sarafian parvient en tout cas à faire ressentir au spectateur la puissance du froid et de l'humidité, dans la constante laideur de ces collines sans perspective et sans couleur.

Peut-on dire que les nombreux flash-backs qui montrent les souvenirs de Zack durant son parcours sont des éclaircies ? Sûrement non, puisqu'ils rappellent les gâchis de sa vie, la dureté de son enfance, la mort de sa femme, l'abandon de son fils… Et pas davantage d'éclaircies dans les séquences qui présentent la troupe des trappeurs continuant à ahaner pour trouver une rivière navigable qui les reconduira vers la Civilisation. Au milieu de ces hommes rudes plane l'ombre de Zack, la hantise de ce compagnon de misère abandonné dans la nature, aux loups et aux Indiens…

Peu de films de survie m'ont paru d'une tonalité aussi sombre, même si les images finales, dans la boue du Missouri (?) trop asséché pour qu'on y navigue et au milieu de cadavres peuvent laisser aux survivants un peu d'espérance. Mais vraiment très peu.


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