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Forum : Demain ne meurt jamais

Sujet : À la sauce d'Hollywood


De dumbledore

James Bond s'américanise encore plus. Depuis GoldenEye (et Brosnan), le couple anglais réalisateur/scénariste, John Glen/Richard Maibaum, disparaît pour laisser place à des réalisateurs et scénaristes américains. Avec ce film, c'est au tour des effets spéciaux, et notamment des cascades de devenir américains. Du coup, le ton change. On perd le caractère kitsh des cascades de Remy Julienne et les effets spéciaux atteignent le réalisme hollywoodien. Avec la mise en scène, confiée à l'américain Roger Spottiswoode (à qui on doit le génial "Under Fire"), on perd l'humour décalé de Bond pour l'efficacité d'un grand film d'action.

Cette transition entre le Bond ancien et le Bond nouveau se trouve aussi au niveau du traitements des personnages féminins. On démarre sur Paris (Teri Hatcher) une femme mariée et rangée, qui succombe tout de suite au charme de Bond, à Wai-Lin (Michelle Yeoh), une espionne, célibataire, formée aux armes martiaux, qui résiste à Bond. D'un côté la femme des années 50/60. De l'autre, la femme des années 90/2000.

Donc, ne vous attendez pas au charme désuet d'un agent secret décalé dans une époque révolue, mais des aventures spectaculaires et rajeunies d'un héros séducteur.


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De Siduboy, le 25 octobre 2003 à 12:00
Note du film : 5/6

Enfin dans ce James Bond, Pierce Brosnan arrive à entrer deans la peau de l'agent secret.

Je trouve que ce James Bond ressemble à l'ancien style Connery/Moore. Les cascades sont géniales, surtout dans le parking avec la BMW. Carver est un magnat des médias déjanté, son acolyte l'Allemend grand et blond rappelle l'adversaire de Bond dans "Bons baisers de Russie" de même que Michelle Yeoh rappelle la pseudo-femme de Bond dans "On ne vit que deux fois". En somme, un Bond très réussi qui en charmera plus d'un.


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De Impétueux, le 8 juin 2015 à 22:28
Note du film : 1/6

La première apparition de Pierce Brosnan dans le rôle de James Bond m'avait laissé narquois, mais bienveillant. C'était dans Goldeneye et, même en jugeant que la série, blessée à mort par l'absence de son incarnation évidente, Sean Connery, ne se perpétuait à grand peine, j'avais trouvé le spectacle plutôt bien ficelé. Il n'y avait plus rien de commun, c'était tout autre chose, une sorte de plaisante et faramineuse collection d'âneries à la sauce explosive, mais presque un pastiche des belles années Fleming. Ça méritait, à mes yeux, la moyenne dans le genre, ce qui était indulgent et résigné.

Demain ne meurt jamais ne présente aucune des petites qualités très mineures de Goldeneye : c'est une sorte de soufflé indigeste et dégoulinant d'arômes de synthèse, un ice-cream baveux, une ratatouille graisseuse qui réunit, en près de deux heures, non seulement une collection de stéréotypes, de clichés, de poncifs épuisés et qui, malgré un montage fatigant à la limite de l'hystérie visuelle, parvient à faire bâiller d'ennui le spectateur.

L'intrigue est à la fois d'une complication inouïe et d'une niaiserie indigente, le méchant, un vilain magnat de presse, Elliot Carver (Jonathan Pryce) paraît bien insignifiant au regard des grandes figures du passé que ce soit Auric Goldfinger, Rosa Klebb (Bons baisers de Russie), Ernst Blofeld (On ne vit que deux fois ou Au service secret de Sa Majesté) ou même le Dr. Kananga (Vivre et laisser mourir).

Pour satisfaire aux exigences de la mondialisation, la James Bond girl de service est une Asiatique, agent chinois (Michelle Yeoh au physique passe-partout), qui ne dispose que d'une remarquable capacité à envoyer des coups de savate, mais ne retient en aucun cas la même lumière que le faisaient Ursula Andress (Dr. No), Honor Blackman (Goldfinger), Claudine Auger (Opération Tonnerre) et bien sûr Diana Rigg (Au service secret de Sa Majesté), celle-ci, au demeurant, la seule femme que Bond ait jamais aimée et épousée.

Comme dans Goldeneye, et autre concession au politiquement correct, le supérieur hiérarchique de Bond, M est une femme (Judi Dench) ; dans le film précédent, elle arborait vis-à-vis de 007 un ton méprisant et féministe. Dans Demain ne meurt jamais elle veille d'un œil à la fois maternel et incestueux sur ce grand gamin qui paraît atteint du syndrome de Peter Pan. C'est dégoûtant.

Les prétentions de modernité font aujourd'hui crouler de rire ; on est dans un film qui se veut high-tech et comme l'extrême modernité est ce qui se démode le plus vite, on peut à loisir se moquer aujourd'hui du GPS présenté comme une innovation bluffante et des piles de cassettes vidéo à gros boîtiers plastique (il me semble même qu'un instant on distingue des disquettes informatiques 3 pouces). Tout cela paraît antédiluvien.

Pourquoi mets-je 1 et non pas 0, alors ? Pour l'inventivité des cascades et par sympathie pour les zigues qui dessinent les story boards qui dépensent beaucoup d'efforts pour pas grand chose.


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De Arca1943, le 9 juin 2015 à 01:44
Note du film : 2/6

Je vous félicite, Impétueux, de réussir à trouver des différences précises et argumentées entre trois films de James Bond qui m'avaient semblé si formatés et interchangeables qu'ils se sont mélangés dans mon souvenir presque aussi rapidement que je les ai vus. Aussi ne sais-je plus trop à quoi correspond ma note de 2, mais en tout cas elle s'applique aux trois à la fois. Je garde un souvenir bien plus précis des deux James Bond avec Timothy Dalton, et j'ai été bien marri qu'il n'en tourne pas un troisième. Pierce Brosnan m'a plutôt fait penser à un émule de Roger Moore.


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De fretyl, le 9 juin 2015 à 07:24
Note du film : 0/6

Le souvenir que j'en garde est si vague, que je pense qu'il s'agit d'un des moins bon James Bond que j'aie pu voir. Le pire étant tout de même avec Pierce Brosnan : Le Monde ne suffit pas où était venue se dénuder la pauvre Sophie Marceau.


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