Je recherche ce très beau film en DVD zone 2,depuis un moment,mais n'ai malheureusement réussi à le trouver nul part pour l'instant.Cela allait du "on ne l'a plus" au "c'est quoi ce film?Jamais entendu parler…"Alors le résultat est donc que j'en viens aujourd'hui à me demander si je perds mon temps ou si je peux encore espérer le trouver quelque part avec très beaucoup de chance.C'est la question que je me pose et que je vous pose…
Je suis exactement dans le même cas. Je recherche depuis pas mal de temps ce film pour mon père
qui m'en a dit beaucoup de bien (et pour moi…). Il l'avait vu à sa sortie, et ça l'avait marqué.
Introuvable en France apparemment. Il est déjà passé sur Arte je crois. Avec un peu de chance, il
repassera.
En attendant, c'est le vide total :(
Avec espoir,oui,peut être finira-t-il par être diffusé à la télé,ce qui serait déjà un magnifique cadeau.Pour ce qui est du DVD j'ose encore espéré(Tout comme vous)qu'il sera édité un jour,ce qui,en voyant le nombre de film(chefs d'oeuvre)japonais réédités ces temps-ci,pourraient finalement se faire.En attendant,je vous remercie de m'avoir répondu et vous propose de me signaler s'il venait à passer un jour à la télé.(en temps que fan on se comprend ;-)
Merci bien.Saburo
J'ai vu ce film à sa sortie,et j'avais été trés impressionné par son extréme dureté.C'est cependant un film formidable sur l'honneur.On a rédité "Les 7 samouraïs",cela semble être un échec car on retrouve ce DVD partout sur internet à 1 euros, c'est pourtant un chef d'oeuvre.Il y a donc peu de chance de voir ce film sortir en DVD
Etant un grand amateur du cinéma nippon, et plus particulièrement de la période 50-60, je peux vous assurer que ce film est un pur chef d'oeuvre, qui fait bien plus que rivaliser avec des films plus connus tel que "Rashomon" de Kurosawa, pour ne citer que celui-ci. Kobayashi nous entraine dans un film au scénario stupéfiant ("Usual Suspect" fait figure de plaisanterie à coté, et je pèse mes mots),et dont la réalisation sobre et juste sert l'histoire à merveille.
Bref un moment cinématographique unique. On peut s'étonner que ce film pourtant primé à Cannes (Grand prix du jury en 1963), est sombré dans l'oubli, tout comme Kobayashi, qui est pourtant un grand réalisateur japonais de cette période.
chef d'oeuvre , sublime , meilleur que beaucoup de réedition actuelle.
je possède ce film en vhs
les sous titres illisible (blanc sur blanc)
que vienne la réedition sur dvd
edt les fims de ma vie sur les sept samourais " copie dégeulasse" je conserve la version vhs encore
pareil pour la vengeance aux deux visages "copie dvd floue , je l'ai en deux versions la copie vhs est plus nette
vivement les vrais réeditions
Réjouissons-nous enfin, frères cinéphiliques, nos prières ont été entendues : le chef-d'oeuvre de Kobayashi, Harakiri, est prévu chez Carlotta le 6 décembre !
J'ai donc pu revoir le film en version originale et ai éprouvé la même admiration que lors de la première vision. Il me semble que son principal mérite tient dans la parfaite adéquation qu'il propose entre la forme et le fond. Le propos de Kobayashi est de mettre en cause la société féodale de 1630 en confrontant un code de l'honneur cruel (le Bushido) à la nécessaire compassion née du malheur, à travers l'affrontement de deux personnages, l'intendant Kageyu Saitô et le samouraï Tsugumo (« Il est des moments où le sentiment humain l'emporte sur tout », proclame celui-ci. / « Le code de l'honneur est sacré », rétorque celui-là.). Or, le même procédé de l'antithèse se trouve formellement relayé – et amplifié – par l'utilisation contrastée des décors et l'opposition entre immobilité et mouvement. Bref, comme tous les grands cinéastes, c'est visuellement que Kobayashi transcrit son propos.
Concernant le décor, ce sont d'abord, filmées longuement et de façon récurrente, des pièces sans vie, vides, aux lignes géométriques (verticales / horizontales / carrés et rectangles), ornées de motifs abstraits ou énigmatiques, qui ne paraissent pas conçues comme lieux de vie, mais plutôt comme une sorte de labyrinthe protégeant l'armure installée sur un piédestal – représentation sacrée d'un guerrier – et fréquemment montrée à l'écran. Par contraste – et lorsque le récit de Tsugumo devient menace pour l'intendant qui découvre que ses valeurs sont bafouées et dont le visage, en très gros plan, se décompose alors littéralement -, un premier souffle d'air passe sur les visages figés et les corps immobiles, qui devient sifflement du vent lors du combat dans la plaine de Gojiin où ondulent les hautes herbes. A la solennité hiératique du lieu clos succèdent les éléments naturels, comme un vent de révolte se lève contre un formalisme qui fige et étouffe. Cette animation dans le film débouche sur le ballet en mouvement du combat final pour s'achever symboliquement sur la chute de la cuirasse sacrée, son démantèlement et le seppuku du samouraï.
La fin du film, qui marque la restauration de l'ordre féodal un instant ébranlé, retrouve le décor hiératique et l'immobilité du début : l'histoire officielle est en train de s'écrire à travers les ordres donnés par l'intendant, cependant que les signes matériels du désordre passager sont éliminés à l'écran par de zélés serviteurs. La façade du prétendu code de l'honneur que dénonçait Tsugumo, est reconstruite et la cuirasse réinstallée dans son intégrité. La structure en boucle se ferme : le plan insistant sur l'armure divinisée qui ouvrait le film est celui-là même qui le ferme. L'ordre règne de nouveau dans le fief du clan Li à Edo – et l'immobilité, dans le film. Si l'on me permet ce rapprochement (peut-être discutable) : une fois de plus, La Règle du jeu impose que l'on sacrifie l'innocent – le bouc émissaire – pour que l'ordre social soit rétabli et perdure tel qu'il était. S'inscrit alors sur l'écran en un contrepoint ironique au propos du réalisateur : « Honneur et prospérité au puissant clan Li ! »
Une leçon de scénarisation pour tous les conteurs d'histoires du cinéma. Ou comment bien tourner une histoire, comment doser l'information sur l'action et les personnages pour la rendre la plus intrigante et signifiante possible. Quel suspense ! Les scènes d'action sont époustouflantes. L'homme aux cent visages Tatsuya Nakadai – dans son premier rôle de samouraï, si je ne m'abuse – est renversant, comme toujours, et son aisance avec un sabre en main fait froid dans le dos ! Si on en fait l'invité d'honneur aux Oscars ou à Cannes (franchement, je trouve qu'il mérite amplement un prix pour l'ensemble de sa carrière), il ne faudra pas oublier de lui demander – poliment, puisqu'il est Japonais – de venir sans armes…
« Au diable le seigneur ! Au diable l'administrateur ! Ils combattent le système féodal ! Bientôt sur vos écrans ! » (extrait de la bande annonce du film 3 samouraïs hors-la-loi)
Que ce soit dans Harakiri ou dans 3 samouraïs hors-la-loi,
que ce soit dans Goyokin
ou dans Sanjuro,
je trouve toujours – ou souvent – la même fondamentale contradiction, assumée (parfois avec le sourire) et utilisée comme un principe d'architecture et qui donnera toujours richesse et force à ces films comme à plusieurs autres. Si j'étais plus savant, j'irais peut-être voir si ça ne colle pas avec la notion d'épiphanie neutralisée suggérée quelque part par T. W. Adorno, mais je n'ai pas le courage de le relire. En mots simples, c'est que, d'une part, le "système", la société des samouraïs, est un ordre despotique, générateur de graves injustices et même parfois un ordre stupide (exemple : les taxes à montant fixe quel que soit le résultat d'une récolte). Mais d'autre part, le courageux héros qui va s'attaquer à cette injustice (3 samouraïs hors-la-loi,
et parfois combattre ouvertement ce système (Harakiri)
, voire le vaincre (Goyokin)
, en est en même temps le plus parfait produit : un samouraï dans toute sa splendeur !
Et à quel moment d'un film de samouraïs cette contradiction atteint-elle son point d'incandescence ? Et à quel moment le second degré cher aux intellectuels et le premier degré cher au spectateur de films d'action fusionnent-ils ? Eh bien, quand le héros dégaine son sabre, bien sûr ! Quand le superbe Tatsuya Nakadai dégaine son sabre dans Harakiri,
quand le superbe Toshirô Mifune
dégaine son sabre dans Rébellion,
je comprends – rétrospectivement, bien sûr – pourquoi ça me fait des frissons partout : c'est qu'en brandissant sa lame contre cet ordre dont il est issu, le samouraï est toujours un peu en train de se combattre lui-même.
Dans ce roman récemment paru, l'idole du héros n'est autre que Tatsuya Nakadai avec lequel il converse:
http://www.libella.fr/buchet-chastel/index.php?post/2010/04/26/LApocalypse-selon-Fred-par-Philippe-Setbon
« Il faudrait également éditer d'urgence les autres oeuvres de ce réalisateur. » – AlHolg
Voilà qui est fort juste. Je jetterais bien un oeil sur La Table vide (1985), avec Tatsuya Nakadai
et Shima Iwashita
…
Effectivement, une très belle réussite de Masaki Kobayashi. Le scénario de Shinobu Hashimoto (scénariste ou co-scénariste de La Forteresse cachée,
Les Sept samouraïs,
Le Château de l'araignée,
Rashomon)
est tout simplement parfait. Il aborde de grands concepts, dénonçant avec de bons arguments la pratique du hara-kiri, et au delà le poids très lourd de certaines traditions ancestrales. Ces concepts sont déclinés à hauteur d'homme avec un certain nombre de péripéties faciles à suivre, développées le temps nécessaire et impliquant le spectateur. Ce récit est à la fois limpide et prenant. La mise en scène de Kobayashi joue la carte de la sobriété et de l'efficacité. Beaucoup de plans fixes, enserrant les personnages comme dans un ring de boxe. Des gros plans pour suivre le cheminement des pensées notamment de Tatsuya Nakadai,
le shogun de Arca1943.
Seppuku montre parfaitement la richesse du cinéma japonais d'après-guerre, tout particulièrement sur une période de seize ans, entre les années 1949 (Printemps tardif,
Chien enragé)
et 1965 (Barberousse).
Au cours de cette période, Ozu,
Mizoguchi,
Kurosawa
produisent leurs meilleurs œuvres. Sans oublier les réussites de qualité quasi-comparable de Naruse,
Kobayashi,
Ichikawa,
…
Nb : je vais ouvrir très prochainement un fil consacré aux "50 meilleurs films japonais" sur le modèle de celui consacré au cinéma italien (cf Voyage en Italie), qui est un des fils les plus consultés de ce forum.
Tant à ouvrir une liste de "meilleurs films japonais" (ah ah aha !), et de rappeler une liste dissimulée dans Voyage en Italie – le film de Rossellini
se suffit tout à fait à lui-même, je pense qu'il faudrait demander à Spontex d'ouvrir un espace "Listes" particulier…
Pas sûr, car le moteur de recherche google ("meilleurs films italiens") amène un nombre considérable de visiteurs sur la fiche Voyage en Italie.
Je crois que Vincentp est aussi rusé que le ronin Tsugumo.
On attend par ailleurs avec impatience la liste de Impétueux consacrée aux meilleurs films japonais.
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