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Forum : Un Pistolet pour Ringo

Sujet : Ringo au visage d'ange


De verdun, le 13 janvier 2021 à 23:36
Note du film : 4/6

Dans la ville de Quemado, après avoir cambriolé une banque, des hors-la-loi mexicains, commandés par Sancho (Fernando Sancho), se réfugient dans un vaste ranch. Les notables de la ville font appel à Ringo (Giuliano Gemma), tueur d'élite sans scrupules, pour régler le problème. Ringo parvient à gagner la confiance des bandits, et à s'introduire dans leur repaire où ces derniers tiennent en otage le major Clyde (Antonio Casas) et sa fille Ruby (Lorella De Luca).

Sorti en 1965, Un pistolet pour Ringo est la cinquième réalisation du talentueux scénariste Duccio Tessari (1926-1994). Les titans, premier film de Tessari réalisateur, avait fait sensation en 1962, notamment par sa façon très personnelle de dynamiter les codes du péplum. Ainsi, le héros incarné par Giuliano Gemma misait davantage sur son intelligence que sur sa force à une époque où les vedettes du genre étaient exclusivement des culturistes tels que Steve Reeves ou Gordon Scott.

Un pistolet pour Ringo réunit le réalisateur et son acteur fétiche, qui jouent une fois à nouveau la carte de la légèreté. Le héros, "Ringo au visage d'ange", est un tueur infaillible qui fera de nombreux morts mais il est souriant, affable, préfère boire du lait que du whisky et joue même à la marelle avec des enfants ! Ce Ringo interprété par Gemma prend cette fois-ci le contrepied des héros taciturnes du western italien tels que l'homme sans nom de Pour une poignée de dollars, film coécrit par… Duccio Tessari. L'humour est ici omniprésent mais sans la lourdeur et la facilité des futures succès de Terence Hill et Bud Spencer.

Un pistolet pour Ringo se pare d'autres qualités. Le héros au visage et le méchant, interprété par Fernando Sancho, une des trognes les plus mémorables du western italien, ne manquent pas de charisme. Les deux actrices Nieves Navarro et Lorella de Luca rivalisent de charme. La photo est très belle, très lumineuse. L'incontournable partition de Ennio Morricone est toujours chouette.

Un pistolet pour Ringo est un bon western "spaghetti" mais ne constitue pas l'un des sommets du genre en raison de deux défauts un peu gênants. D'une part, la mise en scène est soignée dans ses cadrages mais manque de souffle et de vigueur pour ce qui est des scènes d'action. On est dans le domaine de l'artisanat consciencieux alors que les meilleurs titres du genre comme Le grand silence ou les le bon, la brute et le truand se signalent davantage par leur folie et leur démesure. D'autre part, le choix d'instaurer un huis-clos après la première demi-heure ralentit franchement le rythme d'un film parti sur les chapeaux de roue.

Quelques mois après ce premier "Ringo", Duccio Tessari, Giuliano Gemma et une grande partie du casting remettront le couvert pour une vraie-fausse suite plus tragique et plus aboutie: Le retour de Ringo.


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De fretyl, le 14 janvier 2021 à 10:16

Je me souviens l'avoir vu. Le bref souvenir très lointain que j'en ai correspond à votre avis.

Je me souviens en tout cas que ce western spaghetti très Italien m' avait par rapport à ses codes plus fait penser à des références Américaines du genre que au style de Leone.

C'est cependant pour moi très loin et très flou.


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