Le sujet est atypique puisque la troisième guerre punique et la chute de Carthage n'ont quasiment jamais été traitées au cinéma. On s'attend à voir un film traitant du siège de la ville et de la guerre entre les Carthaginois et les Romains mais le scénario se concentre sur les divisions Carthaginoises, et sur les amours du héros Hiram, incarné par un acteur espagnol inconnu au bataillon, amoureux de deux femmes: une Romaine, qu'il sauve d'un sacrifice au dieu Moloch, et une Carthaginoise. Cette focalisation sur les problèmes sentimentaux affaiblit la portée de ce Carthage en flammes. Il n'est presque pas question du siège exercé par les Romains, seules quelques batailles équestres règlent le sort de Carthage. A croire que le réalisateur cocardier de "Scipion l'Africain" était incapable de montrer des Romains violents et cruels dans leur soif de conquête…
La distribution elle aussi est atypique puisque l'on retrouve deux acteurs français inattendus dans le genre: Daniel Gélin, qui en fait trop dans le rôle du traître de service, ou Pierre Brasseur, assez discret.Affaibli par une réalisation trop statique de Carmine Gallone et par un scénario qui se concentre trop sur les intrigues amoureuses, Carthage en flammes n'est sans doute pas à la hauteur de ses ambitions et de ses moyens. Toutefois c'est un peplum qui mérite le coup d'oeil en raison de scènes assez grandioses comme la bataille navale, plus réussie que celle de Ben hur, d'un récit tout de même moins ennuyeux que d'autres films du même genre, d'une musique fort à propos de Mario Nascimbene et de décors et costumes impeccables.
Carthage en flammes n'est pas le chef-d'œuvre que son sujet et ses moyens laissaient espérer mais c'est un film qui possède quand même une certaine grandeur et une certaine originalité au sein du genre "peplum". 3,5/6
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