et filmée par Bille August.
Trois heures d'un spectacle rude, façon Gertrud,
de grande qualité. Il est question également de la vie au sein d'une société conservatrice et puritaine. Max von Sydow
est égal à lui-même, mais les jeunes acteurs ne surjouent pas et sont crédibles. Un bémol peut-être : Les meilleures intentions
n'atteint pas la plénitude des plus belles réussites de Bergman, là ou la mise en scène est portée par le génie du réalisateur. Du travail sérieux et bien fait, simplement. Palme d'or à Cannes en 1992. Excellente édition dvd de Blaqout, qui comprend outre la version cinéma, également la version télévision (4 parties, 333 minutes).Filmé façon Gertrud…
Ah non ! Mille fois mieux que Gertrud (ce qui n'est pas très difficile). Chez Bille August, on a des personnages faits de chair et de sang ; pas des ectoplasmes.
Si vous n'aviez pas opinions tranchées, vous n'interviendriez pas sur ce site. La forme et le fond de Gertrud, de Dreyer en général, ont influencé fortement nombre de cinéastes. Cette oeuvre (Gertrud) est de qualité. Il suffit de faire une recherche sur internet pour avoir un avis général.
Un exemple. http://ccileverte.canalblog.com/archives/2013/06/27/27520587.html
Selon Télérama, un des 10 meilleurs films étrangers réalisés entre 1960 et 1969 :
Mamma Roma,
Pier Paolo Pasolini (1962) ; Persona,
Ingmar Bergman (1966) ; L'Avventura,
Michelangelo Antonioni (1960) ; Le Goût du saké,
Yasujiro Ozu (1962) ; Huit et demi,
Federico Fellini (1963) ; The Servant,
Joseph Losey (1963) ; The Party,
Blake Edwards (1968) ; Miracle en Alabama,
Arthur Penn (1962) ; Gertrud, Carl T. Dreyer (1964) ; Andreï Roublev,
Andreï Tarkovski (1969).
On ne va pas relancer le débat sur Gertrud. Ni sur Ordet,
du reste. Je revendique mon droit de penser et d'écrire que ce sont des oeuvres surévaluées par une petite bande de snobs. Ces films sont au cinéma conventionnel ce que le théâtre nô est au théâtre occidental conventionnel.
Je précise (ou je rappelle) que j'ai été le traducteur en français de Gertrud et de Ordet et que je connais très bien les textes de départ. De mon point de vue, leurs adaptations cinématographiques sont complètement à côté de la plaque.
Godard
a écrit à propos d'un de ses films : Ce n'est pas un film, mais une tentative de film. Cela résume à peu près ce que je pense de ces deux Dreyer
(dont j'apprécie Jour de colère
au demeurant).
Fin du débat de mon côté.
Pour revenir aux Meilleures intentions : on est dans un registre très classique, certains lui accoleraient volontiers l'étiquette infamante de "qualité Suède", mais – pour qui aime ce genre d'univers – c'est tout à fait plaisant.
Pas de problème. Il est honnête de votre part de préciser que votre jugement concernant cette oeuvre artistique est liée à votre implication professionnelle dans celle-ci.
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