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Sujet : Le don du roi


De DelaNuit, le 29 septembre 2015 à 21:22
Note du film : 6/6

Film injustement méconnu que ce "Don du roi" (Restoration est le titre original) produit en 1995 par Miramax et réalisé par Michael Hoffman, futur auteur du délicieux Le songe d'une nuit d'été, d'après le roman de Rose Tremain.

Nous sommes à Londres en 1660, en pleine restauration de la monarchie (d'où le titre) après la fin de la dictature de Cromwell. Le jeune médecin Merivel (surprenant Robert Downey Jr qui ne bénéficiait pas alors de la notoriété d'aujourd'hui, joyeusement cabotin au début, dont la personnalité se densifie à mesure que le film progresse – et il faut avouer qu'il a de la marge !) est partagé entre son don pour son métier et une aspiration à la légèreté et aux plaisirs. Appelé à la cour du roi Charles II (majestueux et ironique Sam Neill) pour ses qualités professionnelles, il succombe à l'attrait du luxe et de la débauche… Au point que le roi voit en cet "homme de toutes les femmes" le candidat idéal pour un mariage blanc avec sa maîtresse, afin de lui servir de paravent. Seule condition : ne pas tomber amoureux. Mais la belle est sublime ! (l'actrice Polly Walker connaîtra son heure de gloire en interprétant la calculatrice et incontournable Atia, nièce de César, maîtresse d'Antoine et mère d'Octave dans la série Rome.)

Incapable de résister à la tentation, Mérivel encourt la colère du roi et perd ses privilèges. C'est l'occasion d'une remise en question qui lui permettra de trouver sa propre voie, d'où le deuxième sens du titre original Restoration

Je n'en dirai pas plus sur le scénario… qui m'a rappelé celui de L'egyptien de Michael Curtiz avec sa manière de nous faire entrer dans l'intimité d'une époque à la suite d'un médecin aux questionnements existentiels. Parmi le casting de choix, on compte Meg Ryan en fille du peuple perturbée, Ian McKellen (Gandalf dans Le seigneur des anneaux) en serviteur dévoué, David Thewlis (compagnon de route de Brad Pitt dans Sept ans au Tibet)en jeune médecin idéaliste, Hugh Grant en peintre précieux ridicule mais retors, et même Ian McDiarmid (l'empereur des Star Wars) en médecin des pauvres.

Décors et costumes sont somptueux, la reconstitution historique est impeccable, jusque dans la scène attendue de l'incendie de Londres, qui nous renvoie à cet autre film situé à la même époque et dans le même contexte : le fameux Ambre ! Le compositeur James Newton Howard a inséré dans sa bande originale des extraits de Purcell qui contribuent à nous plonger dans l'atmosphère.

En bref, un grand spectacle de qualité. Peut-être pas un chef d'œuvre, mais le genre de film d'époque que l'on aimerait voir plus souvent. Le dvd a été édité chez Studio Canal.


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