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Filmographie

Voici les films auxquels Luitz-Morat a participé. Vous pouvez compléter ou corriger cette filmographie.

Ordre : (Par date) (Par titre)
Rôle de Luitz-Morat : (Tous) (Acteur) (Réalisateur) (Scénariste) (Producteur)

1922
Le Sang d'Allah (Cinéma) – Réal. Luitz-Morat – Florica Alexandresco, Henri Rollan, Gaston Modot

Aussitôt découvert, l'amant de Yasmina, l'une des épouses du Sultan, est mis à mort. La jeune femme doit également périr. Un jeune européen la sauve, ce qui entraîne une réaction marocaine. L'imbrogli […]

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Biographie

Acteur de théâtre, réalisateur, auteur et producteur, Luitz-Morat s'appelait en vérité Maurice Radiguet. Durant toute sa carrière, il n'a cessé de donner de fausses pistes et d'entretenir l'image d'un personnage mystérieux, cachant jusqu'à son véritable nom. On ne connaît donc rien de son enfance et du milieu dans lequel il a grandi. Luitz-Morat entame tout d'abord des études de médecine qu'il abandonne rapidement pour le théâtre. Malgré son bégaiement, il est lauréat du Conservatoire : sur les planches, il est un remarquable acteur sans problème d'élocution. Parallèlement à cela, il est photographe d'art, et mène des études à la Société de Photographie. De 1907 à 1913, il apparaît sur scène dans les pièces classiques de la Comédie-Française, au Théâtre Sarah Bernhardt, chez Réjane. Il partage alors une chambre avec Saturnin Fabre qui en fera un portrait amusé dans ses mémoires. En 1913, Luitz-Morat se marie avec une actrice, Madeleine Ramey, qui le présente à Louis Feuillade, puis à Henri Fescourt. Il se lance dans une carrière d'acteur avec le Secret du forçat suivi de L'Écrin du rajah et d'autres titres de Feuillade. Il alterne alors pièces de théâtre et interprétation cinématographique, le plus souvent sous la houlette d'Henri Fescourt : le Départ dans la nuit, Fille de Prince, etc. À l'aube de la guerre, il devient réalisateur chez Gaumont (« à 125 francs la semaine » comme il l'a précisé) avec le Coffre aux diamants, juste avant sa mobilisation. Il reçoit la croix de guerre en 1919, ce qui lui vaut une renommée dans le monde cinématographique. C'est à ce moment qu'il tourne trois courts-métrages écrits par le romancier Clément Vautel, les deux premiers étant produits par Louis Aubert : Sa Majesté le chauffeur de taxi (avec Galipaux) et Rien à louer. Quant à Monsieur Le Bureau, il s'agit du premier film produit par Luitz-Morat et Pierre Regnier, édité par Pathé. À l'instar de plusieurs cinéastes, Luitz-Morat décide d'assurer ses projets et de créer sa propre société de production. Il annonce alors plusieurs films qui ne verront jamais le jour. C'est en 1920 que Luitz-Morat se lance dans le long-métrage avec Petit ange, dont il signe la mise en scène et la production avec Pierre Régnier. Interprété par la petite Régine Dumien, le film est un succès en raison du sujet sentimental et enfantin. Avec les Cinq Gentlemen maudits, l'œuvre de Luitz-Morat prend de l'ampleur : le cinéaste interprète lui-même l'un des rôles principaux, le film est entièrement tourné dans des décors naturels en Tunisie, le sujet développant une trame policière avec des éléments documentaires. Le film est remarquablement bien reçu tant par la presse que par le public, ce qui donne au cinéaste une assise auprès de la profession. Après ce coup de maître, Luitz-Morat part tourner en Italie un film en deux chapitres, la Terre du diable, toujours aidé de Pierre Regnier, qui apparaît cette fois-ci à l'écran. Le thème du film navigue entre fantastique et aventure, sur les flancs du Vésuve. Mis en scène l'année suivante, le Sang d'Allah est de nouveau une histoire dramatique sur fond de décors marocains. C'est en 1923 que Luitz-Morat reprend le personnage de Petit Ange dans Petit Ange et son pantin, qui est de nouveau une bande faite pour plaire à tous les publics, louée pour ses qualités formelles à l'américaine, sans surcharge. La Cité foudroyée réalisée l'année suivante est un retour aux sources et une incursion dans la science-fiction : un savant trouve le moyen de détruire Paris. Les effets et trucages nouveaux obtiennent un franc succès et étonnent publics et professionnels. Louis Delluc dit alors de lui : « Luitz-Morat fait des films très bien, mais il en pense trop de bien » ! Luitz-Morat peut maintenant s'atteler à un grand film en huit épisodes pour la Société des Cinéromans. Surcouf, film historique sur le célèbre corsaire de Saint-Malo, sous les traits du jeune premier Jean Angelo. Avant de s'engager dans un nouveau tournage à épisodes (pour Jean Chouan, épopée sentimentale vendéenne sur fond de lutte républicaine), Luitz-Morat marque un temps de répit avec une bande discrète, tournée à Font Romeu : la Course du flambeau, avec Germaine Dermoz. C'est en 1926, après avoir épousé en secondes noces l'actrice Simonne (avec deux « n ») Judic que Luitz-Morat réalise le film le plus ambitieux de toute sa carrière : le Juif errant, d'après l'œuvre romanesque d'Eugène Sue. Durant de longs mois, il s'installe aux studios des Cinéromans à Joinville où les décors et époques se succèdent, de la partie biblique au prologue moderne. Le triomphe public et critique ne se fait pas attendre, aussi le cinéaste est-il placé au firmament. Pourtant, cette œuvre n'a pas résisté au temps et apparaît de nos jours bien désuète. Malheureusement, ses trois derniers titres ne confirment pas la réussite du Juif errant : Odette (1927), d'après le roman de Sardou, tourné à Berlin et Biarritz avec Francesca Bertini est un échec cuisant, suivi de la triste Ronde infernale, réalisé sur un scénario d'Henri Decoin, avec Blanche Montel et Jean Angelo. Luitz-Morat abandonne alors la production et adapte pour Éclair-production la Vierge folle, d'après la pièce d'Henri Bataille, avec Suzy Vernon, Simone Judic et de nouveau Jean Angelo. Ayant pris froid lors du tournage, Luitz-Morat meurt le 11 août 1929 à l'âge de 45 ans.

(texte : « L », 1895, n°33, Dictionnaire du cinéma français des années vingt, 2001, En ligne, mis en ligne le 26 juin 2006. URL : http://1895.revues.org/document96.html. Consulté le 21 septembre 2008.)

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