Archétype de la comédie sociale américaine des années trente – début des années quarante, alors portée par des metteurs en scène comme Preston Sturges, Gregory La Cava, Frank Capra, Leo McCarey. On retrouve dans The Lady Eve (1941) ce qui fait la particularité des oeuvres de Preston Sturges : critique sociale, réflexion sur la morale au sein de la vie quotidienne, tout ceci sur la base de péripéties de personnages dont la plupart sont proches de la caricature (le capitaine du bateau ou la famille aristocrate). Le trait est particulièrement appuyé, le ton féroce, ce qui semble n'avoir pas forcément servi les intérêts de Preston Sturges en France (on l'a un peu oublié).
Le scénario de cette présente oeuvre, ses dialogues, très élaborés, sont brillants. Les changements de ton, le rythme du récit sont des points forts. La dimension romantique de cette histoire introduit joies et peines de cœur pour les personnages, transcrits dans les pensées du spectateur via la mise en scène. La photographie de Victor Milner (contrastes sublimes entre le noir et le blanc), la gestion des espaces autour des personnages, est de grande qualité. Le duo Henry Fonda – Barbara Stanwyck fonctionne parfaitement. Stanwyck fut l'une des meilleures actrices de son époque, et son jeu dans Lady Eve, moderne, est une pure merveille.
C'est pile mon 4000° message sur ce forum en dix ans… Cela tombe bien, il porte sur ce chef d'oeuvre de la comédie américaine !
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