Beaucoup d'idées intéressantes pour représenter le cadre mental du jeune bourgeois de Parme, à cheval entre deux mondes. Ainsi, à la porte de la loge de la Scala de Milan, espace bourgeois par excellence, succède la porte de la masure campagnarde de l'instituteur. Les raccords, mais aussi les mouvements de caméra… Tout concourt à donner une sacrée envergure à cette oeuvre innovante, portée par une intrigue minimaliste, et qui met en avant des émotions et des sentiments de personnages au bord de la rupture sentimentale et sociale. Le cinéma italien était alors en pleine ébullition artistique, et Bertolucci apporte ici un regard personnel particulièrement intéressant, complétant de fort belle manière l'impressionnant édifice cinématographique bâti au même moment par Pasolini, Antonioni, Fellini, Risi, et d'autres encore…