Sous influence évidente de Cassavetes (les regards fixes, parfois hébétés), Antonioni (le thème, le plan final qui rappelle Profession reporter), Ozu (les repas collectifs, les rapports entre générations, l'importance de la collectivité), le collègue iranien Panahi aussi (les longues courses dans la ville, la caméra à l'épaule), peut-être nos profs Véronique et Davina (les séances de gym collectives).

Shara est un très beau film, hors norme, qui s'attache à de petits détails de la vie quotidienne, lesquels oscillent en permanence ente moments cruels et instants de bonheur fugace. Avec beaucoup de talent, Naomi Kawase, metteur en scène féminine qui monte depuis quelques années (ce film était en compétition à Cannes en 2003), définit quelques fondements de la vie telle qu'elle doit être : simple, réfléchie (on doit "faire nécessairement la part des choses"), proche de la nature, collective, sublimatrice.

Autant de caractéristiques qui vont faire faire de nouveaux cauchemars à Dracula, et à son exégète actuel, Impétueux, homme des ténèbres, admirateur de Jesus Franco, et qui a revêtu depuis son retour de congés la grande cape noire de son maître des Carpathes, pour impressionner les lecteurs de dvtoile, ses secrétaires, et également ses amis-homme-chauve souris, lesquels manipulent actuellement les fioles pour réduire les effectifs de la fonction publique.