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Critique


De briote, le 2 juillet 2004 à 14:26

c'a m' l'air bien sympas


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De Christopher Brandon, le 21 janvier 2004 à 15:11
Note du film : 4/6

“Je n’ai jamais agi de manière illégale… » Ainsi s’exprime l’ancien Secrétaire d’Etat à la défense de JFK et de Lyndon Johnson, Robert McNamara. Dans le CV volumineux du monsieur, rappelons qu’il travailla comme chargé d’étude pour les bombardements sur le Japon pendant la Seconde Guerre Mondiale, et qu’il fut ensuit l’un des conseillers influents sur la question du VietNam, affirmant une opposition timide qui n’a à l’époque guère porté ses fruits. The Fog of War est un document exemplaire autant qu’édifiant porté sur le témoignage du désormais octogénaire McNamara. Si l’on veut un tant soit peu considérer l’homme comme un témoin privilégié de l’histoire mondiale récente, et plus spécifiquement le temps de la Guerre Froide, et qu’on accepte d’apporter du crédit à un homme rompu depuis des décennies au trouble langage politique, alors ce documentaire s’avèrera riche d’enseignements sur des événements et des situations qui auraient, sans les décisions de quelques hommes, pu nous mener tout droit vers la guerre nucléaire. Il ne s’agit pas ici de réhabiliter McNamara, mais d’essayer, avec sa contribution enthousiaste entachée de contradictions morales, d’apprécier à travers sa vivace personnalité un vécu et un regard non dénués d’intérêt. La mise en scène d’Errol Morris, élégante et faisant appel à des animations très intéressantes, notamment autour du thème du domino, théorie géopolitique qui consiste à dire que si un petit état tombe sous le joug communiste, tous les autres suivront le pas, est soignée et bien didactique. De très belles images d’archives (belles dans le sens « en très bon état »), centrées, elles, sur la systématisation des bombardements par l’armée américaine sur le Japon ou le VietNam, ponctuent la logique monstrueuse de McNamara et ses propos parfois d’une réalité glaciale, comme lorsqu’il reconnaît que l’état major américain, s’il n’avait pas vaincu les Japonais, aurait sans doute été jugé comme criminel de guerre pour les bombardements de civils japonais. En somme, la barrière entre le bien et le mal, si chère à Georges W. Bush à l’heure actuelle, n’est qu’une question de rhétorique selon où on se positionne. Ce n’est pas exactement un constat révolutionnaire, mais il est toujours utile de conseiller de remettre en question le bien fondé des choix stratégiques de nos dirigeants… Pour cette démonstration, The fog of War est sans conteste un documentaire à ne pas rater.


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