Barbet Schroeder s’inspire d’un des films de Henry Hathaway (Le Carrefour de la mort – 1947) pour réaliser Kiss of Death, donc, ce n’est pas réellement un remake, mais plutôt une réadaptation. Ici, le réalisateur s’offre une distribution riche en têtes d’affiches et offre à son polar survitaminé, une palette d’acteurs de divers horizons, avec dans les rôles titres, l’épatant David Caruso et l’impressionnant Nicolas Cage. Voici un scénario constituant un très beau sujet d’étude sur les remakes. Nous en parlons souvent sur ce forum. En 47, Hathaway s’en empare pour en faire un très bon polar. En 58, Gordon Douglas le transforme en western parait-il très intéressant. Shroeder dans cette version de 94, nous donne un classique mais nonobstant passionnant film d’action pure et efficace. Pour répondre à Marilou, c'est vrai que David Caruso, déjà bien présent et fort prometteur dans le premier Rambo malgré un rôle très court n'a pas eu une carrière des plus heureuses. Mais je crois qu'il a atteint son but et sa notoriété avec les fameux Les Experts : Miami . L’extraordinaire réussite du film revient bien sûr à la grande maîtrise de Schroeder mais aussi aux prouesses des deux acteurs incarnant des personnages faits de paradoxes difficilement conciliables comme tous paradoxes qui se respectent. Nicolas Cage en psychopathe primaire et cérébral et Samuel Jackson en policier larmoyant tiraillé par la vengeance et la sympathie pour l’auteur de ses malheurs. Helen Hunt est bien belle et sa prestation des plus sémillantes devant ces mâles quelques peu déracinés de la vie pépère. Trevor Jones les accompagne de sa musique taillée sur mesure pour ces frasques dérangeantes.

Cinglant mais néanmoins classieux, Kiss of Death ne fait pas dans la frime mais dans l'éfficacité du cinoche Etanusien quand il est bon. Et c'est le cas !

Je voulais juste dire que je découvre la filmographie de David Caruso et pour l'instant, je trouve que Kiss of death est un pur régal. L'acteur est à son apogée et il est bien dommage de voir que ses compétences n'ont pas été reconnues à l'époque. Aujourd'hui, certes, CSI MIAMI lui a permis de revenir sur le devant de la scène. Mais, il reste dans l'ombre. J'espère qu'un réalisateur lui donnera une seconde chance de montrer l'immense talent dont il fait preuve. Il a un énorme potentiel, un véritable charisme.C'est un sacré Monsieur, il aurait du avoir un parcours un peu comme Nicolas Cage, le déjanté dans ce film qui a vu sa carrière partir au zénith.