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Un peu plus Hollywood que Rome


De DelaNuit, le 6 janvier 2017 à 16:15
Note du film : 6/6

A quoi bon lister les anachronismes dans Quo Vadis ? C'est un grand spectacle hoolywwodien qui assume complètement son côté théâtral et excessif. On aime (ou pas) ce type de film comme on aime (ou pas) voir à l'opéra Aïda ou Nabuccho de Verdi. Et s'il fallait à tout pris une vraisemblance historique, on devrait d'abord s'interroger sur le scénario qui présente Néron comme un monstre incendiaire, ce qui est largement contesté aujourd'hui par nombre d'historiens… Mais alors sans cet aspect le film n'aurait plus le même charme !

Au moins la musique est elle inspirée de véritable mélodies antiques (par exemple le chanson de Néron "O turbulente flamme" utilise la mélodie de "l'épitaphe de Sekilos" et les chants des chrétiens dans l'arène reprennent un hymne à Némésis – la déesse de la juste vengeance ! – mais sur un mode plus lent et plus doux.) ce qui est du aux minutieuses recherches de Miklos Rozsa. Les marches romaines et danses sont tirées de notes gravées sur des pierres retrouvées en Sicile. Même les mélodies au violon sont inspirées de matériau d'époque, ensuite développées pour orchestre. La musique des péplums plus récents ne s'embarrasse pas d'une telle recherche !

Enfin, si le film manque d'une spiritualité chrétienne approfondie, soulignons pour être équitable que, comme tous les films de la même époque, il manque tout autant de spiritualité païenne, les anciens dieux étant relégués à des statues, décors ou noms prononcés dans une conversation sans que jamais la réalité de leur spiritualité et l'intérêt de celle-ci soit abordée. Les plus intéressés par l'Antiquité peuvent ainsi confondre avec condescendance la religion gréco-romaine avec les histoires truculentes racontées par les poètes d'alors sur les dieux et les déesses, qui n'étaient que des contes philosophiques mais aucunement des dogmes… On rêverait d'un péplum approfondissant réellement la question du contenu des religions pour permettre une réelle comparaison de ces deux visions différentes du monde. Mais la plupart des spectateurs de péplums n'ont sans doute pas envie de rentrer dans ces considérations qui n'auraient plus rien à voir avec le grand spectacle et pourraient remettre en question certaines habitudes de pensée…

Soulignons enfin que le rôle de Robert Taylor dans Quo Vadis a récemment fait l'objet d'un pastiche par George Clooney dans Avé, César ! des frères Coen


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De droudrou, le 3 janvier 2017 à 20:07
Note du film : 4/6

Nadine Mouk , j'ai consulté le livre numérique "De l'origine de la signature", et effectivement une forme de signature existait dans l'antiquité, avec une signification très différente de celle actuelle: "Le signum gravé sur le chaton d'un anneau porté au doigt tient lieu de signature chez presque tous les peuples de la haute antiquité.

voir le geste de Messala quand il accepte le pari lancé en défit par Ilderim dans Ben-Hur

De mon côté je pense très fort que si je revois Quo vadis ma note va dégringoler de façon sensible. d'autant que je partage l'avis du commissaire Juve Peter Ustinov apparaît outrancier tout comme dans Topkapi

à propos de Quo vadis c'est un avis que j'étendrai à Samson et Dalila quand j'ai découvert le film en bluray… Mais je pense très fort que vu à l'époque de sa sortie j'aurai certainement exprimé une autre opinion…


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