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Loi du Talion


De verdun, le 14 avril 2021 à 23:42
Note du film : 2/6

Paul Varlin (Jean-Louis Trintignant) et sa famille roulent vers la Grande Motte où ils vont passer des vacances. Sur l’autoroute, ils sont agressés par trois motards qui finissent par causer un accident. Lors de la bagarre qui s'ensuit, Paul est assommé, et à son réveil il découvre que sa femme et sa fille sont mortes assassinées. Dès lors, il n'aura qu'une seule idée en tête: retrouver les meurtriers et se venger.

Sorti en 1975, L'agression réunit un passionné de moto, le réalisateur Gérard Pirès, et un passionné d'automobile, l'acteur Jean-Louis Trintignant. Le scénario, tiré d'un roman policier de l'Américain John Buell, paru dans la mythique collection "série noire" de Gallimard sous le titre "Sombres vacances", est co-signé par le grand Jean-Patrick Manchette.

Sur le papier et au vu de son argument, L'agression promettait d'être un polar sombre et prenant, typique de son époque, le milieu des années 1970, qui voyait fleurir des films d'autodéfense tels que Un justicier dans la ville aux Etats-Unis ou Le vieux fusil en France. Le premier quart-d'heure, très réussi, nous promet de l'action, de la tension, du sérieux.

Et puis patatras…

Le film vire inexplicablement vers la comédie voire le n'importe quoi. Toute la tension s'effondre. Comme si Gérard Pirès s'était dit tout à coup "Ah ben en fait, je suis un réalisateur de comédies, je ne peux pas faire un film aussi sombre pendant 90 minutes ". Ainsi que le fait justement remarquer Fretyl, on ne croit pas une minute à la plupart des comportements des protagonistes. On pense Varlin-Trintignant anéanti par le décès de sa famille et on le découvre rigolard, ne pensant qu'à coucher avec sa belle-soeur, incarnée par une Catherine Deneuve, certes à l'apogée de son talent et de son charme, mais dont le rôle, proche de celui qu'elle avait à la même époque dans Le sauvage, est complètement incongru dans le contexte dramatique de L'agression. Les acteurs, pourtant parfaitement choisis, sont mal dirigés et doivent incarner des personnages mal écrits. Ainsi, Claude Brasseur tient un rôle de beauf digne de Dupont-Lajoie assez étonnant mais pas toujours convaincant.

Passé le premier quart d'heure, tout est chaotique, peu crédible, mal amené, y compris le twist final, pourtant assez surprenant et intelligent. La réalisation disgracieuse de Gérard Pirès, qui abuse des gros plans et ne se montre vraiment inspirée que lors des séquences de poursuites, n'est guère satisfaisante. Tout comme la bande-originale très datée d'un Robert Charlebois visiblement plus doué pour la chanson que pour la musique de film.

L'agression est donc assez raté malgré son casting et son histoire forte.

Les passagers, sorti deux ans plus tard, aura de nombreux points communs avec L'agression: même acteur principal (Trintignant), même type d'histoire adaptée de la "série noire", même omniprésence des véhicules et de l'autoroute, même époque de réalisation (le milieu des années 1970), mais le résultat sera bien meilleur grâce à la présence d'un réalisateur talentueux derrière la caméra: Serge Leroy.


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De fretyl, le 23 décembre 2010 à 19:37
Note du film : 2/6

Pour ce qui est de l'immonde Taxi 3 , que dire ? Il y a eu , je crois, quatre (cinq ?) volets. Il a bien fallu qu'il y ait un public pour ça. C'est imparable. On y peut rien…

Je crois que le public de Taxi est à peu près le même que celui de American Pie de Brice de Nice et peut-être de Bienvenue chez les Ch'tis.

Ces spectacles cinématographiques ont au moins la vertu d'être une statistique fiable, le compteur, en fonction du nombre de spectateurs qui vont voir le film, du nombre de beaufs qu'il peut y avoir dans un pays comme la France !


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