Ma foi, si vous avez aimé, Nadine Mouk, ce Bond vieillissant, tant mieux pour vous. Je me suis bien ennuyé et, comme je l'ai souvent écrit ici ou là, le spectaculaire tue le spectacle. Au fur et à mesure que les tours de force visuels s'accumulent, au cinéma, on ne s'étonne plus de rien ; ce genre de défauts – à mes yeux en tout cas – est porté à l'intensité dans les opus suivants des Bond avec des images confondantes prises au détriment du fond.
Car c'est le fond du personnage de James Bond qui était aussi extrêmemement intéressant ; et c'est en ce sens que l'épure assez sèche et très claire de Bons baisers de Russie ne me paraît pas du tout désuète : elle était à la fois fantastique et réaliste (pas au sens de la conformité au véritable espionnage, certes ; ce n'est pas L'espion qui venait du froid !).
Et si j'ai écrit que Quelquefois, on se fout du scénario, ne faites pas mine de ne pas avoir compris que dans cette expression, c'est Quelquefois qu'il faut privilégier. Et surtout pas dans un film d'action… Je vais écrire assez vite un avis très chaleureux sur Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat : pas de scénario, ou presque pas, l'écume du quotidien, mais un film magnifique…
Le scénario est indigent… Qui nous disait, il y a peu, je ne sais plus sur quel fil : "- Quelques fois, le scénario, on s'en fout, l'histoire, on s'en fout !-" C'est le moment de vous en rappeler… De plus, le film nous fait voyager pour notre plus grand plaisir entre Paris et San Francisco . Pour moi, cet opus représente encore sinon un excellent du moins un bon film d'action . Par contre, je trouve que Bons baisers de Russie qui a suivi sur la même chaine, lui, à bien mal vieilli…
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