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De jipi, le 12 février 2007 à 10:25
Note du film : 4/6

Comment tout en vivant à deux briller par soi-même pour soi-même en contemplant sa propre réussite dans un espace domestique commun ?

Ce couple de Yuppies embrumé par l'ennui consume rapidement ses procédures amoureuses pour ne voir indépendamment que lumières et réussites professionnelles rendants indépendantes deux cellules vivant sous un même toit.

Parfumés d'indépendances, les « rose » en pleine embellie bureaucratique se déclare la guerre, tout vole dans les pièces, pas de quartiers, on frappe la ou ça fait mal, il n'y a aucune dépendance tout ce qui a été patiemment acquis est détruit sans regrets dans un acharnement démentiel ôtant chaque composant à une maison à l'agonie.

Ce film exerce une fascination nauséabonde, la perception de ces scènes apocalyptiques sédentaires combinatoires délivre un rire cramoisi, cette destruction mutuelle évolutive semble banale et procédurière, les sentiments ne sont pas entretenus, ils disparaissent rapidement. Les esprits sont au bureau, la hiérarchie s'invite au domicile conjugal du collaborateur en s'accaparant la table familiale ou le mari et les enfants n'apparaissent plus.

Les récompenses professionnelles sont des natures mortes à l'image d'un mobilier détonateur d'affrontements celui-ci étant paradoxalement carbonisé dans un moment de lucidité mutuelle.

« La guerre des Rose » n'offre pas une perception comique, les quelques arabesques de Barbara Rose projetée violemment dans les escaliers par un mari hors de tout contrôle maintiennent un sourire figé. La procédure relationnelle de ce couple moderne moteur dans l'entreprise est scrutée de la passion à la destruction avec un couperet voyageant incognito, la prise de conscience d'un individualisme menant irrémédiablement à la destruction d'une dualité, la routine familiale n'est qu'un prétexte.

« Je ne t'aime plus » prononcée par une Barbara au regard glacial n'est qu'un hymne à un voyage en solitaire.

Anéanti par le « moi » rémunéré en récompense d'un investissement extérieur les rose se pâment devant un paraître investissant un domaine privé sans défenses.

Ces deux machines de guerre dans l'incapacité de faire un retour arrière s'autodétruisent paradoxalement en tentant de sauver ce qu'ils ont vus couler sans réagir : Leur maison dans sa définition première.


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