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Kazan


De verdun, le 5 juin 2012 à 20:17
Note du film : 6/6

Analyse intéressante de vincentp. Peut-être que le film a manqué dans sa conception d'homogénéité et que ses géniteurs sont trop nombreux: Sam Spiegel, Harold Pinter, Scott Fitzgerald et Kazan. Rappelons que ce dernier n'est arrivé aux manettes qu'au dernier moment. Le film devait être réalisé par Mike Nichols.

N'empêche que la vision de ce film mal-aimé, même si certains critiques l'ont tout de suite salué, fut pour moi une sacrée surprise. Il vieillit mieux que bien des films estimés de Kazan. Et jamais on ne reverra un De Niro aussi intériorisé, hormis dans Il était une fois en Amérique.


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De vincentp, le 12 mai 2012 à 22:46
Note du film : 4/6

Echec historique qui mit fin à la carrière de Kazan, ce film curieux, inachevé, interminable, ne cesse d'intriguer. Par son cast d'abord : De Niro, Nicholson, Mitchum, Jeanne Moreau, Tony Curtis, Dana Andrews, Donald Pleasence, Anjelica Huston, etc. et par la sensation qu'il laisse d'être en apesanteur, de ne pas réellement traiter son sujet. J'aimerais le revoir, après coup, pour le juger avec un oeil neuf. (PMJarriq)

Il y a du vrai dans l'avis de notre collègue PM Jarriq ! Mais Verdun n'a pas tort non plus.

Les acteurs sont bons voire excellents (De Niro, Nicholson), idem pour la photographie, les plans, la musique, les décors, les costumes… Il y a de grand moments dans ce récit : la solitude et la mélancolie du producteur qui a tout sur un plan matériel mais en manque d'affection sont bien traitées surtout lors de quinze dernières minutes – superbement mélancoliques-.

Et pourtant, indéniablement, quelque chose ne fonctionne pas. On peut reprocher à cette histoire des poncifs répétitifs (ex : le producteur qui boit), et une absence d'effet de surprise : l'histoire est trop prévisible, les effets mélodramatiques trop appuyés. Certains instants avec Tony Curtis et Jeanne Moreau ne sont pas convaincants. Et ce récit a du mal à trouver un bon angle d'attaque, ou le ton adéquat, pour traiter le sujet des studios et de la vie de ses personnages (avec forcément des aspects contradictoires : gérer développement économique et artistique, manager les autres par la force et trouver un équilibre personnel dans le calme).

L'univers feutré, de dandy et mélancolique, porteur d'émotions douces, de Scott Fizgerald ne convenait peut-être pas au grec Kazan, plus à l'aise dans le drame psychologique pur, décryptant au scalpel la psychologie tourmentée de personnages. C'est le mixte de ces deux univers qui semble ne pas opérer parfaitement dans Le dernier nabab. C'est un film à voir tout de même, sorte d'épitaphe d'un grand cinéaste.

     

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