Revu sur grand écran en copie restaurée, avec une nouvelle fois un avis revu en très forte hausse. Un Jour à New York (1949) est produit par MGM (via Arthur Freed), réalisé par Stanley Donen (il s'agit de son premier long-métrage en tant que réalisateur) avec Gene Kelly comme co-réalisateur (des parties musicales). Œuvre enjouée, trépidante, très créative, tournée en grande partie à New York, dans des décors extérieurs réels, Un Jour à New York se caractérise par un ton direct, un humour burlesque, employant des personnages benêts accumulant des actions espiègles. On se pose des questions au cours des premières minutes sur la maturité du sujet, mais sur la durée de 98 minutes, émerge le sentiment d'un film très accompli, développant à partir de petites histoires, une vision de l'humanité faite de sentiments positifs et de camaraderie, ou les relations homme femme reposent sur une forte complémentarité des sexes. Les numéros musicaux sont brillants, modernes, et déroulés sur un rythme très rapide. Un Jour à New York est particulièrement bien réalisé par Stanley Donen, qui n'a pourtant que 27 ans. Sa maturité impressionne aujourd'hui, mais on comprend qu'il a su s'appuyer sur les ressources du studio, dont un Gene Kelly très efficace. Un Jour à New York apparait aujourd'hui comme un chef d'oeuvre évident, et l'un des sommets de la comédie musicale d'après-guerre.

Le problème avec L. Bernstein, c'est que l'on a du mal à siffloter un "petit air", étant donné l'écriture musicale atonale qui se dégage parfois de ses compositions… "West Side Story" est une exception et les différentes versions de concert prouvent bien que 6 à 8 mélodies reconnaissables peuvent être fredonnées sans problème… Ce n'est pas le cas pour "New York – New York", ni pour "Wonderful Town"… Quant à son "Candide" : on ne retiendra que l'ouverture et l'air de Cunégonde… véritable cheval de bataille pour soprano hystérique (Mlle Dessay s'y emploie à ravir… bien qu'il soit préférable d'entendre Renée Fleming)… Ce fameux "New York" est dans le fond le pendant de "Comment épouser un millionnaire", sauf qu'ici ce sont 3 copains qui dans un temps record veulent chercher l'âme soeur !… C'est très révélateur d'une certaine époque américaine… "rapidité" "efficacité" "happy end"… Enfin ! ce genre de film ne nous prend pas la tête !…. Tant qu'ils ne mettront pas sous forme de comédie musicale "Matrix" sur une composition de Pierre Boulez, tout ira bien…