Après un début à la narration éclatée, le film suit en parallèle ces deux personnages symétriquement opposés des deux côtés de la ligne de la loi …et qui pourtant sont hantés par le même démon d’une violence fièrement exhibée par l’un, et difficilement contenue par l’autre.
Les métastases du Mal contaminent les deux hommes, et Anurag Kashyap n’a plus qu’à explorer, avec sa caméra au scalpel et sa virtuosité formelle coutumières, un long voyage dans les abysses de l’âme humaine, un voyage sans espoir de retour.
Dilatant le temps avec maestria, comme dans la séquence où Ramana retrouve sa sœur et son fils ou lors de l’interrogatoire stupéfiant du tueur, ménageant de brusques accélérations, telle cette course-poursuite à perdre haleine dans les dédales tentaculaires de la mégalopole, il livre un concentré de noirceur humaine.
Du cinéma qui frappe fort et qui ne laisse pas indemne.
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