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Montée d'adrénaline...


De vincentp, le 11 décembre 2021 à 23:34
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Accès plutôt difficile pour El Reino réalisé par Rodrigo Sorogoyen en 2018. Rythme frénétique, plans mitraillettes qui donnent le tournis (tout particulièrement lors du repas au restaurant, séquence initiale qui nécessite de jongler entre les images et les sous-titres français traduisant les dialogues espagnols), intrigue politico-financière compliquée à suivre. Mais progressivement les choses se mettent en place, et les pièces du puzzle s'assemblent… Cette intrigue policière est bâtie sur des plans sophistiqués, en particulier des plans-séquences de très longue durée prodigieusement réalisés, dont on ne sait s'ils sont improvisés ou non.

Maestria évidente de mise en scène, laquelle donne l'impression de renouveler le cinéma en profondeur, de voir ce que l'on n'a jamais vu. Musique magnifique et interprétation à la hauteur. Emerge un descriptif très fin et juste des psychologies individuelles et de groupe, une vision juste du capitalisme basé sur des arrangements forcés entre amis, marchés truqués, et combines en tout genre. Les trente dernières minutes du film, situées à partir de Andorre, sont parmi ce que l'on peut voir de mieux dans le cinéma contemporain, fond et forme. El Reino est une très belle surprise, pour ma part, un choc même, mais qui se mérite.


Nb : Bravo Steve McQueen pour ta chronique pertinente, digne de celle d'un critique professionnel !


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De Steve Mcqueen, le 18 avril 2019 à 09:50
Note du film : 5/6

Deuxième film de Rodrigo Sorogoyen que je vois, et deuxième claque pour moi…

Après Que dios Nos Perdone, polar suintant de noirceur et de désespoir, le cinéaste fait de nouveau appel à l'époustouflant Antonio de la Torre pour une plongée en apnée dans le monde de la corruption et des magouilles politiques. Le film se savoure comme un shoot d'adrénaline, porté par une musique obsédante, qui ne lâche pas son principal protagoniste pendant plus de deux heures.

Capable de générer du suspens à partir d'un simple échange téléphonique, la mise en scène est à la fois fébrile et parfaitement lisible, survoltée et maîtrisée. Je trouve les plans-séquences, qui font monter la tension de façon insidieuse, remarquables d'intensité.

Avec deux séquences d'anthologie enchaînées (la séquence de la maison et celle de la poursuite en voiture) et un épilogue glaçant, Rodrigo Sorogoyen réalise un thriller politique de très haute volée, capable de rendre attachant un salopard corrompu.

D'ores et déjà un de mes films préférés de cette année, un film presque épuisant de densité et de virtuosité.


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