Le Docteur Bradley (Sean Connery) est rappelé d'urgence par la Nasa alors qu'il l'avait quitté suite à des différends autour de son projet de satellite "Hercule". La Terre est en danger : une énorme météorite la menace. Seul "Hercule" et ses ogives nucléaires peuvent l'arrêter, mais pas tout seul. Il faut le concours des soviétiques qui disposent d'un même type d'engin. Seulement, ces deux monstres étaient jusqu'à présent secrets et tenaient lieu de force de frappe en cas de conflit entre les deux grandes puissances. Pour unir leurs forces et sauver la Terre, scientifiques américains et russes doivent convaincre leurs pouvoirs politiques et militaires respectifs alors que déjà des fragments tombent sur la planète, faisant d'énormes dégâts.

Tout semblait réuni, sur le papier, pour faire de Meteor, sorti sur les écrans français en 1980, une réussite du film-catastrophe.

Meteor aborde donc des questions importantes pour le citoyen de son temps. La preuve en est qu'il a été programmé par les deux plus célèbres émissions de débat télévisé des années 1980 : d'abord en 1984 dans L'avenir du futur de TF1, afin d'illustrer un débat sur "la coopération scientifique internationale", puis en 1990 dans le cadre des célèbres dossiers de l'écran, autour de la question "Le ciel peut-il nous tomber sur la tête" ?

Par ailleurs, la réalisation a été confiée à Ronald Neame, très bon artisan à qui l'on doit, entre autres, L'aventure du Poséidon, classique inoxydable du film-catastrophe.

Et, comme le souligne Arca dans le message précédent, un casting somptueux a été rassemblé.

Meteor propose un spectacle bien terne, notamment des truquages qui paraissaient déjà médiocres en 1980 si l'on en juge par quelques comptes-rendus contemporains de la sortie en salles, notamment celui de la Saison Cinématographique 80 pour lequel « La météore ressemble tantôt une éponge, tantôt à une huître volante ». D'une manière générale les scènes spatiales sont particulièrement médiocres : les maquettes de vaisseaux spatiaux ressemblent à des jouets filmés devant un papier peint figurant le vide spatial. Certes Meteor date de 1979, mais rappelons que Alien, qui n'a guère pris de ride, a été tourné exactement à la même époque. Les scènes de destructions terrestres, dont une explosion prémonitoire du World Trade Center, sont à peine meilleures.

Certes le casting prestigieux vaut le coup d'oeil mais, en même temps, il est permis de se demander si cela ne constitue pas le point faible du film, tant on peut avoir l'impression que tout le budget a été dépensé pour payer les acteurs aux dépens de la qualité des effets spéciaux et du spectacle global.

Meteor fait donc partie de la série d'échecs commerciaux et artistiques comme L'inévitable catastrophe, Le dernier secret du Poséidon, Le jour de la fin du monde, ou encore Airport 80 concorde, qui montrent que le film-catastrophe est à bout de souffle à la fin des années 1970.

Sean Connery, Trevor Howard, Henry Fonda, Martin Landau, et… Natalie Wood. Ah, ces castings de films-catastrophes… Mais on ne m'y prendra plus, ah mais !