J'ai tellement goûté ce film lors de sa sortie en salle que je suis retourné le voir encore et encore. Et je suis rarement sinon jamais d'accord avec les bémols que je lis ici et là. Q & A est un grand film, bien représentatif du cinéma percutant et sans fioritures de Sidney Lumet, qui injecte une solide dose de réalisme newyorkais dans son traitement de l'excellent scénario. Les échanges entre Guzman et Dutton sont une sorte de manifeste contre l'imprégnation political correctness qui commençait alors à envahir les esprits.
Le parcours de ce flic corrompu et psychopathe interprété par un Nick Nolte en très grande forme m'a littéralement soufflé. La scène de l'interrogatoire du travelo est à faire dresser les cheveux sur la tête. Le traficant d'Armand Assante m'est lui aussi resté durablement en mémoire, comme la scène de l'explosion de son yacht… Et Patrick O'Neal chantant Che sera, sera… Enfin un film américain sans happy end !
La beauté du scénario se trouve également dans le destin croisé de ces deux personnages qui ont très peu de scènes ensemble, destin qui est bien évidemment le symbole du thème que développe le film, à savoir "comment lutter contre ce que notre passé a fait de nous". Pour Timothy Hutton, il réussit à dépasser ses réflexes racistes d'une éducation de fils de flic irlandais. Nick Nolte lui échoue totalement à dépasser son passé de petite frappe qui le ronge peu à peu jusqu'à le détruire.
Nolte est terrifiant en flic irlandais type des années cinquante.
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