J’ai vu beaucoup de films en 2017, mais j’en ai vu peu d’aussi plombants que celui-ci. C’est l’exemple même de la fausse bonne idée, du pitch qui semble séduisant sur le papier pour se révéler en fin de compte dénué de tout intérêt, sinon de flatter l’orgueil d’un réalisateur qui s’imagine peut-être avoir fait quelque chose d’original.
La seule chose dont le cinéaste peut se vanter, c’est d’avoir donné à un acteur le rôle le plus ingrat qui soit : celui de n’apparaître, durant presque tout le film, que sous un drap blanc percé de deux trous pour les yeux. Est-ce Casey Affleck lui-même qui s’y colle, comme je l’ai lu dans un article ? Dans ce cas, il mérite un coup de chapeau pour son abnégation.
Cela étant dit, voici donc les aventures trépidantes d’un fantôme revêtu du drap dont il a été recouvert à la morgue. Je plaisante : en fait d’aventures, il faut s’accrocher durant tout le film pour ne pas sombrer dans la léthargie. Une fois admis qu’on a affaire à la représentation la plus enfantine possible d’un fantôme, on n’a plus qu’à s’ennuyer ferme, quitte à se réveiller un moment pour se laisser aller à la stupeur d’entendre un des personnages tenir un discours abracadabrant sur la 9ème symphonie de Beethoven et sur l’apocalypse qui doit éliminer 90% de l’humanité !
Juste de quoi remplir un peu un film qui n’a rien à dire, le seul véritable enjeu étant de récupérer ou non un papier glissé dans une boiserie par le personnage joué par Rooney Mara. C’est bien peu. Le reste n’est que bourrage insignifiant, à l’exemple de la scène où, tout à coup, on ne sait pourquoi, le gentil fantôme placide et mélancolique se transforme en méchant poltergeist fracassant tout ce qui lui tombe sous la main contre les murs ! Mais après tout, ce n’est qu’une incongruité parmi d’autres…
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