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Critique


De dumbledore, le 3 février 2004 à 12:39
Note du film : 3/6

Si Vincenzo Natali délaisse l'univers géométrique et claustrophobe de Cube, c'est pour bâtir de toutes pièces un autre univers. Cypher vaut pour l'ambiance et l'univers qu'il crée. Filmé essentiellement en intérieur et dans des extérieurs nocturnes, le film n'indique jamais clairement où nous nous situons. Dans le présent ou dans l'avenir ? Dans la réalité ou la science-fiction.

Ce manque total de repères contribue énormément à l'ambiance et l'attrait du film et fait écho également à l'état psychologique du personnage, Morgan Sullivan, déconnecté de sa vie de couple et qui accepte de devenir agent secret pour une multinationale avant de devenir agent double, triple, etc.

Cette réalité fuyante que le design du film cultive (qui sont ces multinationales ? que veulent-elles ? Où et quand sommes nous ?) est le thème du film de ce personnage qui en changeant d'identité finalement ne fait que rechercher la sienne, adaptant finalement à cet égard l'histoire oédipienne (1).

Le film toutefois ne va malheureusement pas plus loin que cette mise en abîme systématique et s'essouffle dans sa seconde partie pour se contenter de se répéter. Les personnages (à part le principal) n'évoluent pas vraiment. Le film semble être un peu frustré par l'existence de Matrix qui ne peut s'empêcher de copier (cf la photo et particulièrement la couleur de l'arrière plan) et dont il n'arrive pas à s'affranchir. Dommage.

Il restera finalement de ce film deux choses : une scène très belle et inquiétante qui est celle du lavage de cerveaux et puis le comédien Jeremy Northam qu'on avait pu voir notamment dans Amistad et qui est un peu trop délaissé par les productions hollywoodiennes.

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Le récit d'Œdipe est avant tout une enquête qui aboutit à la révélation que l'être traqué n'était autre que soi-même. A cet égard Cypher, mais aussi Troubles ou bien encore Angel Heart par exemple sont des films oedipien… mais pas dans le sens psychanalytique du terme''


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Agent triple (et même quadruple)


De Patrice Dargenton, le 4 janvier 2004 à 11:25
Note du film : 2/6

Attention, je suis un agent double employé par le studio concurrent de celui de Cypher pour le descendre avec une critique en bonne et due forme, sans savoir qu'à l'origine, j'était payé par ce dernier pour rédiger une critique dans laquelle je devais simplement faire semblant d'avoir adoré ce film : hé oui, ce thème paranoïde peut être déroulé à l'infini, sans pour autant être forcement captivant (si tous les employés de D.G. Corp. sont des taupes de Sunvalley et réciproquement, ça aurait été plus simple de permuter les noms des sociétés à l'amiable, non ?). Une seule chose vraiment crédible et attirante : la beauté de l'actrice Lucy Liu (également au générique de Kill Bill). Franchement, ce délire juvénile est sans intérêt (sauf la scène de lavage de cerveau qui est audacieuse et dont on ne peut s'empêcher d'y trouver quelque chose de plausible). Cypher n'est pas aussi créatif, original ni intriguant que Cube, dommage.


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Avis


De Fred S, le 15 novembre 2003 à 18:15

Ambiance électrique, brute, presque géométrique, Vincenzo Natali nous plonge dans un univers oppressant et hitchcockien. Jeremy Northam a la tête de l’emploi : son faciès et ses mimiques collent au personnage de telle sorte que l’on a envie de se lever de son siège pour le secourir. Dommage que Lucy Liu ne prenne aucun risque dans son jeu, elle reste dans son registre habituel : à la fois femme piquante et mystérieuse (Ally McBeal) et espionne sexy (Charly’s Angels).

Enfin un film où nos neurones s’activent et travaillent et où on ne sent pas passif…un modèle du genre thriller de science fiction dans le monde du cyberespionnage industriel. A voir sans entracte ni pause pop corn…


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