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BOU.....


De Torgnole, le 17 juin 2008 à 23:12

Pour en revenir à L'effet "frisson de l'échine plutôt que Jack-in-the-box" très bien cerné par Arca. Un passage de Dark Water m'a traumatisé à tout jamais parce qu'il allie les deux avec une perfection qui frise le génie. C'est simple, rien que l'anticipation de décrire se passage me file des frissons, voilà, maintenant, j'ai la chair de poule.

Ce qui est terrifiant avec Nakata, c'est qu'il fait exactement ce qu'il faut faire pour que vous angoissiez à mort et ce sadique fait durer l'angoisse jusqu'a ce que votre frisson devienne insupportable, mon poil ne s'est jamais autant hérissé que devant ses films.

Le passage de Dark Water est le suivant: !Attention spoiler, ceux qui n'ont pas vu ne lisez pas!

Vers la fin du film, quand Ikuko, la fille de l'héroïne, se fait plonger la tête dans le lavabo par des mains d'enfant, sa mère arrive à temps pour retirer son visage de l'eau et l'entraîne avec elle pour fuir dans l'ascenseur et echapper à cette chose mystérieuse et menaçante qui émane de l'eau sombre.

Elle panique et appuie sur le bouton mais l'ascenceur reste desespérément ouvert, alors la mère voit une main d'enfant qui sort lentement de l'appartement qu'elles viennent de quitter, puis la chose titube dans le couloir et la mère reconnaît cet enfant, c'est Ikuko, sa fille qui l'appelle à l'aide…

A partir de ce moment, le spectateur sait qu'une chose est dans l'ascenseur, juste à côté de la mère, chose que la mère prenait pour sa fille et l'angoisse monte en même temps que le son glaçant d'un violon, et ça dure, dure! Avec des gros plan de la nuque de la mère jetant de vagues coup d'oeil en coin, elle n'ose pas regarder, nous non plus, le son du violon est de plus en plus fort, c'est interminable, insupportable…

La mère tourne la tête d'un coup, le son du violon s'arrête brusquement sur un battement sourd, vertige silencieux d'un dixième de seconde, puis gros plan sur une horrible enfant au visage vert, gonflé et décomposé qui s'approche les bras tendu vers la caméra en poussant un cri plaintif terrifiant.

A ce moment, je me souviens avoir craqué nerveusement dans le cinéma, le frisson qui montait s'est terminé par un "lent sursaut" sur ce visage criard, verdâtre et gonflé, mes bras et mon buste on bougé tout seul, ma bouche a marmonné un "Oh putain!" puis j'ai été pris d'un fou rire nerveux pendant au moins dix minutes. Je m'était trahi, mon corps et mes nerfs m'avaient abandonné, j'ai complètement perdu le contrôle. Un grand moment!


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De Arca1943, le 9 août 2006 à 01:21
Note du film : 5/6

Bien sûr, Ringu est déjà un classique de la peur; en tout cas, en ce qui me concerne, il m'avait flanqué une peur bleue ! Mais j'aime encore plus Dark Water pour sa très grande simplicité. Monsieur Nakata a élagué son style pour en arriver à quelque chose d'élémentaire, de viscéral. On compte de loin en loin quelques effets vraiment effrayants (autour du réservoir par exemple); mais guère plus. Un peu comme chez Polanski dans sa période "maître de la peur" – et sans qu'il y ait démarquage ou redite, j'ai pensé tout de suite au Locataire – c'est la création d'atmosphère qui donne la pétoche, le frisson glacé le long de l'échine, plutôt que l'effet "jack-in-the-box" souvent privilégié chez nos amis étatsuniens. La recette de ce film est toute simple, au fond : prenez un vrai bon décor et ajoutez-y un peu d'eau…


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