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De Viator, le 11 juillet 2021 à 23:37
Note du film : 5/6

Un scénario bien ficelé de 90 ans d’âge pour quatre longs métrages, et un épisode de série.

"Mort à l'arrivée" (D.O.A.) est inspiré d'un film allemand, "L'Homme qui cherche son assassin" (Der Mann der seinen Mörder sucht) réalisé en 1931 par Robert Siodmak (https://www.dailymotion.com/video/x808q7w). Ce scénario allemand est coécrit par Curt Siodmak, Billy Wilder, et Ludwig Hirschfeld.

Trois remakes du film "D.O.A" ont été réalisés depuis. Le premier est australien et intitulé "Color Me Dead". Signé par Eddie Davis, il sort en 1969 mais pas en France. Le deuxième est américain et sort en 1988, sous le même titre "Mort à l'arrivée" (D.O.A) avec Dennis Quaid et Meg Ryan dans les rôles principaux. Le dernier en date "D.O.A" est signé par le réalisateur américain Stephen Cyrus Sepher, en 2017 (pas de sortie en France).

C’est également sans compter les épisodes de séries tel l'épisode 2 (Le grand jeu) de la Saison 4 de Starsky et Hutch (1978).

Résumé: Starsky apprend que la vie de Hutch est menacée. Celui-ci aurait mangé une soupe contaminée par un bacille mortel et risque de mourir d'une grave intoxication alimentaire. Starsky a deux jours pour trouver l'origine de la bactérie et se lance dans une course contre la montre pour sauver son collègue…


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De Jubowski, le 17 mai 2009 à 00:53

Film réalisé par un des chefs opérateurs réguliers de Dreyer, « D.O.A. » raconte l'enquête d'un homme sur sa propre mort (!) Empoisonné, ce notaire ordinaire, impénitent coureur de jupons, n'a que peu de temps à vivre et trouve ainsi le but de son existence jusque là dissolue : démasquer son assassin. Autour de la trame habituelle de l'enquête et de la course contre-la-montre se trouve donc introduit ce thème original et pessimiste d'un héros condamné depuis le début. Le film noir dans les années 50 doit immanquablement renouveler ses narrations.
Somme toute classique dans sa technique, « D.O.A. » (Dead On Arrival), vaut surtout par quelques scènes qui plongent le spectateur en plein cœur de l'ambiance du San Francisco des fifties.
En tout premier lieu, Rudolph Maté saisit parfaitement l'agitation nocturne de la métropole de l'Ouest lorsqu'il tourne dans la boîte de nuit, alternant montage fragmenté, focalisation, voire gros plans, sur les danseurs et musiciens avec des plans classiques où le personnage principal est le centre de l'attention. La folie de la performance des jazzmans contraste avec l'inquiétude et l'agacement du héros, là même où le drame se noue dans la substitution des verres : cette nuit est le moment où tout bascule. Second moment marquant : les échanges de tirs dans l'usine abandonnée. Au contraire, ici, tout est trop calme, le moindre bruit devient suspect. C'est l'instant que choisit un fantôme pour tenter de liquider un autre fantôme en sursis. De ses fouilles dans la fabrique, le personnage ne retrouve rien de son invisible ennemi, comme si l'industrie désincarnée se révélait vide de tout sens.
Ces extérieurs (l'usine, le trolley-bus) donnent une chair palpable à l'œuvre. Ils sont en même temps symptomatiques de la destinée tragique du héros : Frisco sera son tombeau. Simplement, le cadavre gigote trop au goût de certains.
Film de fantômes au second degré (celui du héros laisse décidément beaucoup de traces ou d'ombres de son passage…), film sur la rédemption et l'absurde possibilité offerte de donner un sens de sa vie, « D.O.A. », malgré son assujettissement formel et scénaristique à l'« entertainment » hollywoodien, règle le film noir sur son temps : be-bop, radioactivité et existentialisme.

Mort à l'arrivée


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