Seijun Suzuki décédé en 2017 à un âge avancé, réalise Barrière de la chair en 1964. Le Japon d'après-guerre, raconté avec du style, des couleurs éclatantes, de l'audace et surtout un certain talent. Le monde de la prostitution et du gangstérisme est montré sous différentes facettes, via une succession de péripéties de vie. Une oeuvre pointue, mais à mon avis aboutie et franchement remarquable par son acuité psychologique et les plans qui portent cette vision. Censé être érotique, mais en réalité plutôt sensuel, ne pas se tromper à propos de la couverture racoleuse du dvd… Une belle découverte, qui incite à redécouvrir l'oeuvre de Suzuki, que j'ai sans doute sous-estimé. J'étais visiblement passé à côté des qualités de Le vagabond de Tokyo (1966), que j'avais trouvé "léger". Les péripéties de vie déroulées par Suzuki peuvent être considérées comme "légères" ou "anecdotiques" mais elles renvoient en fait à des éléments graves et à des choix d'envergure.
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en 1964. Le Japon d'après-guerre, raconté avec du style, des couleurs éclatantes, de l'audace et surtout un certain talent. Le monde de la prostitution et du gangstérisme est montré sous différentes facettes, via une succession de péripéties de vie. Une oeuvre pointue, mais à mon avis aboutie et franchement remarquable par son acuité psychologique et les plans qui portent cette vision. Censé être érotique, mais en réalité plutôt sensuel, ne pas se tromper à propos de la couverture racoleuse du dvd… Une belle découverte, qui incite à redécouvrir l'oeuvre de Suzuki, que j'ai sans doute sous-estimé. J'étais visiblement passé à côté des qualités de 
(1966), que j'avais trouvé "léger". Les péripéties de vie déroulées par Suzuki peuvent être considérées comme "légères" ou "anecdotiques" mais elles renvoient en fait à des éléments graves et à des choix d'envergure.