Fin du XIXe siècle, début du XXe. Une belle maison (close), de belles filles, de beaux Messieurs, une atmosphère feutrée et un peu étouffante de Belle Époque. Un rythme languissant et circulaire qui rend bien cette vie sans horizons, entrecoupée de quelques flashes violents. Et puis peu à peu affleurent les détails sordides: les filles qui pour dormir se partagent quelques lits dans des mansardes décrépites, la drogue, les mesquineries dans le cabinet de toilette, les superstitions, l'ambition et les rêves impossibles, la visite médicale, la syphilis et la mort, et puis surtout les clients: le client obsédé, le client fortuné, le client pervers et le sadique. Et en filigrane le business de la Madame qui fait ses comptes, et qui entre la soit-disant protection de Monsieur le Préfet et le harcèlement du propriétaire essaye d'élever sa petite famille.
Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, visiblement le directeur de la photographie connaît la peinture du XIXe, ce qui donne de très belles images et de beaux tableaux de genre. Quelques bémols: de beaux morceaux de musique mais un peu anachroniques (les Moody Blues dans une maison close des années 1900?). Et finalement les cinq dernières minutes, dont on comprend bien le message, mais qui ont un petit côté “rapporté”. Finalement le film laisse chacun à sa réflexion sur le problème insoluble de la prostitution: avant c'était sordide même dans les maisons de luxe, était-ce mieux qu'aujourd'hui?
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