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La fin d'une époque


De Impétueux, le 15 janvier 2018 à 09:54

Merci, Verdun de nous avoir livré la vision exhaustive de la série des Dracula de Christopher Lee ; de fait, vous confirmez l'évidence de l'épuisement du thème…


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De verdun, le 14 janvier 2018 à 21:33
Note du film : 2/6

Un film qui marque la fin d'un cycle: c'est le dernier Dracula avec Christopher Lee, sauf si l'on considère la parodie Dracula père et fils comme un "Dracula": si ma mémoire est bonne, seul le titre de ce film de Molinaro mentionne le nom légendaire du prince des ténèbres. C'est également le dernier film du tandem Lee-Cushing pour la Hammer.

C'est une nouvelle tentative, après Dracula 73 pour renouveler une série qui s'essoufflait et une maison de production en perte de vitesse, comme l'ensemble du cinéma britannique d'ailleurs. Une fois de plus, les pontes de la Hammer et le cinéaste Alan Gibson ont osé transposer le plus célèbre des vampires en plein vingtième siècle. La tentative, appuyée par la Warner, est louable mais quelque peu désespérée.

Le générique où l'on voit l'ombre de Dracula s'étendre sur le Londres moderne est très réussi. Le thème principal composé par John Cacavas est bon et d'une manière générale, Dracula vit toujours à Londres est un film moins kitsch et plus agréable à suivre que Dracula 73 en raison d'un rythme plus soutenu.

Ceci dit, Dracula vit toujours à Londres est d'avantage un sous-James Bond ou un thriller à la mode seventies façon Shaft qu'un Dracula de la Hammer comme on les aime. Sur le papier, l'idée de faire de Dracula, un personnage à la Howard Hughes dirigeant un cercle de messes noires où sont impliqués des notables britanniques haut placés était bonne. Hélas, Peter Cushing, dont la présence sauvait le Dracula précédent, cède sa place la plupart du temps à un flic conventionnel et daté. Quant à Christopher Lee, notoirement lassé par le personnage, il ne fait ici que de la figuration, n'apparaissant vraiment que dans les 25 dernières minutes après une petite scène de vampirisme à la 30ème minute. Au bout du compte, on a le sentiment de se trouver devant un polar lambda auquel on a rattaché artificiellement les personnages de Dracula et de Van Helsing et quelques vagues éléments fantastiques. Enfin, le projet de Dracula est de répandre la peste bubonique pour anéantir l'humanité: celà ressemble davantage à du Ian Fleming ou à du Sax Rohmer qu'à du Bram Stoker.

En outre, la mise en scène use de certains effets évitables comme le ralenti ou le grand angle. Alan Gibson n'est pas Terence Fisher ou John Gilling.

La fin est réussie et l'ensemble se laisse voir mais il n'y a pas de quoi se lever la nuit. La série des "Dracula" de la Hammer, plus hétérogène que celle des "Frankenstein", est devenue très moyenne à partir des Cicatrices de Dracula. Le cauchemar de Dracula est décidément inégalable.


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