Sans doute faut-il s'intéresser aux sports et au rugby pour pouvoir aimer ce film et le suivre, l'ayant suivi jusqu'au bout je n'ai porté guère d'intérêt au sujet abordé et j'ai souvent regardé ma montre…

En vérité j'ai trouvé que Le fils de Jo était un film gnangnan, je n'aime pas la boxe mais j'aime bien Rocky, je n'aime pas le foot mais j'adore Coup de tête, alors certainement que Le fils à Jo a un problème.

Des personnages secondaires typiques d'un téléfilm de France 3, des intrigues qui se perdent dans les bons sentiments, une volonté d'essayer de donner au film un aspect chaleureux style cinéma français des années 60. Les trois quarts des personnages du film sont tous habillés à l'ancienne (beaucoup de bérets et de vieux costards) comme si Le fils de Jo essayait de nous faire croire que nous sommes dans une France qui n'existe plus. On devine trop souvent à l'avance comment le scenario va évoluer, voire comment va être la scène qui va suivre…

C'est un peu les mêmes défauts que j'avais trouvés avec le premier et seul bon opus de la série Camping qui donnait de l'image des campings français une image qui était celle d'un camping populaire qui n'a jamais existé que dans les années Soixante. Et Gérard Lanvin qui n'a jamais caché son admiration pour Lino Ventura n'a pas la carrure du Ruffian sur lequel il semble tant prendre modèle. C'est ainsi que l'on repère immédiatement que le passage de la fête foraine est un véritable calque de la fête de village des Grandes gueules, où Lino venait défendre avec ses potes un Michel Constantin lynché par les connards du coin.

Blier, Ventura, Bourvil, Constantin et tous les grands anciens seconds rôles sont morts et les acteurs secondaires actuels ont du mal à faire le poids avec les anciens.

Ce que je retiens du Fils de Jo dont je parle sans haine, c'est la difficulté actuelle du cinéma à essayer de nous raconter une histoire, à inventer quelque chose de nouveau…