On n'est bien sûr pas très loin de Shakespeare et de Roméo et Juliette, mais au delà de ça, le film vogue également dans les mêmes eaux de la tragédie. Le début du film, sur la mort du père de Willie, est tourné dans le drame, avec force d'orage, d'éclairs et de larmes. La force de ce début est là clairement pour nous signifier que nous ne sommes pas dans la comédie "à la Buster Keaton ", mais dans un autre registre.
L'action se passe en 1830 et Keaton s'amuse bien sûr dans ses reconstitutions. Impossible de faire New York "d'époque" sans y ajouter quelques plaisanteries qui joue sur l'anachronisme (un policier qui annonce que le croisement entre la future Broadway et la future 42eme Rue sera un carrefour difficile). L'humour est fin, particulièrement homéopathique, comme pour générer un glissement entre le drame du début et la comédie à venir.
Mais peu à peu, le personnage de Keaton tel qu'on le connaît se construit, avec humour bientôt. Ainsi, affublé d'un chapeau haut de forme, Willie n'arrive pas à le mettre sur sa tête à cause d'un toit trop bas d'une diligence. Eh bien, voilà qu'il en choisit un tout petit, "le" chapeau légendaire de son personnage.La suite est à l'avenant et le titre se justifie par un passage jubilatoire du film : aussitôt arrivé dans la ville de sa famille, il se retrouve avec la famille rivale sur le dos. Seul moyen de ne pas se faire tuer par le père ou ses deux fils, c'est de rester dans leur maison et de profiter du fait que les lois de l'hospitalité empêchent ceux-ci de le tuer.
Le final est un classique chez Keaton : la course-poursuite spectaculaire qui se fait avec un rythme endiablé.
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