Pour Mon pire cauchemar, on n'a pas mégoté : la meilleure actrice française contemporaine, Isabelle Huppert, un acteur qui apporte toujours une orientation d'étrangeté, Benoît Poelvoorde et, en deuxième rideau l'homme à tout faire du cinéma français, André Dussolier et la très gracieuse Virginie Efira. Comme aurait dit le Bernard Tapie en marionnette des Guignols de l'info, c'est sévèrement burné.
Après les acteurs, la structure et le récit : lorsqu'on n'a pas grand chose à dire, autant utiliser les vieilles recettes, les socles éprouvés : la rencontre de deux êtres que tout oppose, de vies et de milieux sociaux différents, même antagonistes. Agathe (Isabelle Huppert), la bourgeoise qui dirige avec fermeté une galerie d'art contemporain, Patrick (Benoît Poelvoorde) le marginal sans le sou qui vit aux crochets du monde entier. Pour accentuer encore les nuances (!!!), le fils de la bourgeoise, Adrien (Donatien Suner) est un parfait crétin, celui du marginal, Tony (Corentin Devroe) une sorte de surdoué. Et pour enfoncer le clou, le compagnon de la bourgeoise et père du crétin, François (André Dussolier) séduit la charmante Julie (Virginie Efira) qui est quelque chose comme employée de mairie (franchement, vous en avez déjà rencontré, des comme ça, derrière un guichet ?).Il va de soi – ceux qui ne l'ont pas deviné d'emblée sont sûrement infirmes du bulbe – que la bourgeoise Agathe et le marginal Patrick, après s'être longuement humés vont se tomber dans les bras et tout ce qu'on imagine. Franchement, tourner des films comme ça et se prétendre réalisatrice de qualité, c'est se ficher du monde.
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