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Critique


De dumbledore, le 26 décembre 2002 à 00:00

Ce beau film romantique est co-réalisé avec Youri Norstein, alors élève d'Ivan Ivanov-vano et raconte deux voyages au fil des saisons, qui s'écoulent de manière linéaire, dans un long travelling latéral gauche/droite, marquant symboliquement la traversée d'un couple dans le temps.

Le premier voyage s'ouvre comme la première page d'un livre de souvenirs romantiques, sous la musique omniprèsente de Tchaikovsky, on voit un couple de cavaliers traverser une forêt merveilleuse du printemps jusqu'à l'hiver. Les cavaliers sont en marionnettes animées, avec un grand travail au niveau des matières (tissus divers, laine, ficelles,papiers découpés, aluminium, pierreries..). Ces personnages arrivent vers un village assez pauvre, où semble régner une certaine misère (les décors sont en papiers découpés pour la ville et la nature est faite de dentelles principalement…). La musique devient de plus en plus mélancolique jusqu'au moment où l'hiver arrive : beau passage, où, dans le brouillard givrant, le couple aperçoit un vol migratoire d'oies sauvages (utilisation judicieuses des ombres chinoises). Puis le couple se sépare, la neige survient avec un fondu au noir. Joli moment aussi, où, dans le village, la caméra fait des suivis sur la balancoire sur laquelle jouent des enfants…

Le deuxième voyage fait suite au premier et se déroule en hiver; On suit dans un long travelling similaire au premier, un jeune couple assis à l'arrière d'un traîneau qui traverse aussi une forêt. Tout est encore plus scintillant, surtout au niveau de l'attelage et des habits des protagonistes. Ici, a-t-on changé de classe sociale ou est-ce le rêve du couple pauvre du premier voyage ? En effet, ce voyage ressemble à un conte de fées où les matières brillent de tous leurs éclats! La nuit est enchanteresse, et l'arrivée se fait, cette fois, dans une ville cossue où trouve un manège enchanté ! Ici, les rythmes sont plus vifs et les mouvements de caméra sur la musique nous entrainent dans un train de vie très "bourgeois". A la sortie, on pense un peu au Doctor Zhivago de David Lean


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