Par on ne sait quelle folie obsidionale, Filipov décide de faire un coup : substituer à l'orchestre officiel du Bolchoï les artistes de son propre orchestre, éparpillés un peu partout et, par une magnifique imposture, les présenter et les imposer comme les authentiques actuels interprètes.
|Là encore, pourquoi pas ? La gageure est amusante et peut conduire vers des facétieuses extrémités. Mais c'est aussi là que le film se casse la figure. D'abord parce qu'on ne comprend plus rien à l'accumulation des épisodes et des péripéties. Et puis – et surtout – parce que la loufoquerie ne peut être conduite qu'avec un grand talent architectural, une capacité presque chirurgicale à faire avancer intelligemment le récit. Toutes les pitreries, toutes les anomalies, toutes les cingleries que l'on nous adresse dans la figure se veulent importantes et éruptives. Elles ne le sont en rien, elles ne sont que des accumulations de ratages sans absolument aucun intérêt.Naturellement et comme le réalisateur ne sait pas se sortir du piège dans quoi il s'est enfermé, tout se termine de façon larmoyante. La généralement charmante Mélanie Laurent, là présentée comme une violoniste virtuose, apparaît de surcroît pour la fille des virtuoses poursuivis et assassinés, finalement, par le méchant Brejnev. Et le chef d'orchestre qui a voulu de toute force lui faire découvrir la géhenne de sa vie est celui qui, finalement, a été le coupable de leur déportation.
Il y a des moments où on a envie de crier Cucul-la-plaline !, non ?
Quel film magnifique!!on croirait que Melanie Laurent a joué du violon toute sa vie ! Merci pour ce bon moment, j'adore sans restriction.
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