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Et ce n'est pas d'Audiard !


De fretyl, le 15 juin 2010 à 15:16
Note du film : 4/6

On croit souvent que C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule… est un film de Michel Audiard.

Il est vrai qu'avec un titre pareil, une équipe pareille, le film aurait très bien pu être réalisé, ou scénarisé par Audiard. Et c'est d'ailleurs apparemment ce qu'on voulu faire les scénaristes. Jean Halain aux dialogues a écrit des scènes qui ont la bonne odeur du cinéma d'Audiard.

Mais la vraie surprise ne vient pas de là !

L'idée originale, le scénario est écrit par une bande de jeunes, encore complétement inconnus, qui quelques années après perceront dans Les bronzés.

C'est donc avec plaisir que l'on croise Clavier qui fait vraiment très gamin, dans les chiottes de la gare, en flic homosexuel qui tente apparemment de séduire Bernard Blier ; ou encore Gerard Jugnot guichetier, dont les problèmes urinaires l'obligent à aller dix fois par jour aux toilettes devant une dame pipi (Tsilla Chelton) médusée., Tsilla Chelton qui été par ailleurs on le sait, la prof qui enseigna la comédie, à la troupe du Splendid.

C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule… est le genre de petites comédies à la française, années 70 que j'apprécie réellement. Dans la même veine que Le Cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques que Bons baisers… à lundi ou que La belle affaire ou Le viager

Toujours Serrault sympathique moustachu, dont les spectateurs ne pouvaient à l'époque pas imaginer qu'il jouerait un jour Assassin(s). Blier toujours dans son mythique rôle de faux-cul prétentieux.

Le scénario de C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule… est simple. Deux petits cambrioleurs minables Max (Serrault) et Riton (Jean Lefebvre) toujours sous la coupe autoritaire de leur chef Phano (Bernard Blier) qui se prend pour un génie, se voient proposer le casse du siècle.

L'orgueilleux Phano s'imagine donc dans la peau d'un gangster de légende, tel que Ronnie Biggs ou Albert Spaggiari. Accompagné de ses deux inséparables caniches, il décide de creuser un tunnel dans la cabine numéro 3, des toilettes de la gare de l'Est, qui se trouve juste en face du coffre, de la caisse de retraite de la SNCF. Seulement comme le dit Blier, il y'a un os, un obstacle comaque, la muraille de Chine… La dame pipi.

Dame pipi, qui finira forcément par les repérer, à force de les voir rentrer et sortir à tour de rôle de la même cabine. C'est donc déguisés que les trois cambrioleurs décident de monter le casse. Un coup c'est un Écossais que voit passer Tsilla Chelton, un pilote de ligne, un pécheur à la ligne, un tyrolien… Déguisé en permanence, imitant les accents, le trio Blier-Lefebvre-Serrault s'amuse comme des gamins…

Des répliques qui font souvent rire, Serrault qui ne cesse de dire à Lefebvre à chaque incartade : ça tu sais, ça, je le dirai à Phano ; Lefebvre qui explique ce qu'est le peps.

Quand à la fin du film, lorsque les cambrioleurs, ayant réussi leurs coups se rendent sur la côte pour ouvrir un casino et découvrent au moment d'ouvrir le coffre dans lequel ils ont entassé leurs économies, qu'un vicieux vient de les cambrioler par les chiottes du casino…

Et puis cette fin en rappelle une autre : celle du Pigeon.


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