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Voici les derniers messages de ce forum :

Si ce n'est pas Tarantino...


De droudrou, le 4 septembre 2015 à 17:29
Note du film : 6/6

Au moment où sort en librairie Millenium 4 j'ai voulu revoir ce film avec Daniel Craig quant auquel je partage totalement l'avis de notre ami Steve McQueen et ne vais pas m'engager à réécrire ce qu'un autre contributeur a très bien fait.

Maîtrisé de bout en bout, et tout simplement magistral. – dommage que Fincher ne nous ait pas fourni les 2 suites : "je me sentais très à l'aise"…

Par contre je risque fort de faire bondir ceux qui me liront.

Comme le faisait remarquer Steve McQueen Daniel Craig a quitté son costume de James Bond et, ayant revu Skyfall dans la mesure où prochainement nous aurons droit à Spectre j'ai eu une impression bizarre après avoir regardé d'affilé les deux films – Après visionnage de Skyfall je me suis posé la question de savoir si j'avais vu un James Bond surtout par les aspects dramatiques qui caractérisent la fin du film avec la mort de M.

Quand regardant Millenium Les hommes qui n'aimaient pas les femmes dont le cadre général : grosse fortune et puissance entrepreneuriale et déviations de certain personnage très méchant opposé à Mikael Blomkvist me faisait plus penser à un James Bond dans lequel Daniel Craig aurait été beaucoup plus à l'aise…

Pas de gadgets mais une partenaire géniale qui surpasse la Moneypenny de Skyfall.


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De Steve Mcqueen, le 18 janvier 2012 à 17:39
Note du film : 5/6

Noir, c'est noir… La puissance visuelle et dramatique du Millenium de David Fincher se répand dans les veines du spectateur dès les première secondes , libérant ses ondes subversives dans tout son organisme avant de contaminer les méandres de son cerveau. Sous la surface lisse du film (photographie impeccable, musique hypnotique du fidèle Trent Reznor, images léchées qu'on croirait issues du meilleur des videoclips) gronde sourdement des sentiments embryonnaires, une violence larvée qui explose à la rétine du spectateur lors de séquences tétanisantes ( par exemple la scène du viol, traitée comme le dénouement d'une pièce d'opéra, avec force cadrages sophistiqués frôlant le ridicule et pourtant somptueux, reléguant Irréversible au rang d'aimable bluette pour adolescentes post-pubères lectrices de Marc Levy).

Le casting est uniformément impeccable, Daniel Craig ayant fait son deuil de l'héroïque James Bond et trouvant l'accomplissement de son travail d'acteur : charisme buriné, regard rougi à force de nuits blanches compulsives, il crève l'écran. Rooney Mara tient la dragée haute à Naomie Rapace, Stellan Skarsgard peaufine son éternel personnage ambigü au regard torve et le grand Christopher Plummer (quelle carrière…) vient compléter cette distribution sans faute.

Je reprochais jusque là à Fincher d'opérer la dichotomie Forme/Fond, privilégiant la belle image sur des intrigues redoutablement efficaces mais finissant par tourner à vide dans leur mécanisme (trop ?) bien huilé. Il gomme ici, à grand coups de caméra rageuse, cette scories et communique par sa science du découpage (habile va et vient entre les deux intrigues parallèles), du montage et sa finesse d'écriture une réelle empathie pour ses personnages pris dans un engrenage infernal, s'enfonçant de plus en plus profondément sous les eaux noirâtres de l'âme humaine.

Maîtrisé de bout en bout, et tout simplement magistral. Note ajustée :5.5/6


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De Steve Mcqueen, le 29 janvier 2012 à 15:17
Note du film : 5/6

Qu'on l'accepte ou non, l'influence du réalisateur sur le succès d'un film semble de moins en moins significative

Certes, mais plus aux Etats-Unis qu'en Europe je pense… Le cinéma américain est avant tout une industrie : les producteurs s'adaptent aux desiderata du public "de masse" (action, suspense, sexe), choisissent des têtes d'affiche susceptibles d'attirer tous les suffrages (Brad Pitt, Colin Farrell, Di Caprio), et le choix du réalisateur (choisi par la production, rendu malléable par ce jeu de pouvoir) arrive au terme de ce processus.

Je pense qu'en Europe, et surtout en France, c'est le réalisateur (d'ailleurs on parle de cinéaste) qui est – parfois – à l'origine du projet, collabore au scénario et choisit ses acteurs ( comme Jacques Audiard pour le magnifique Un Prophète), donc il a plus de personnalité, étant moins subordonné aux attentes du public; comme ce fut le cas pour De Hommes et des Dieux, au sujet à priori rédhibitoire ( des moines, un décor inhospitalier, le silence comme seule musique) mais qui a largement conquis le public, qui a reconnu la patte d'un cinéaste présent à tous les postes artistiques…


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De Arca1943, le 26 janvier 2012 à 14:59

« 477 509 spectateurs au terme de la première semaine d'exploitation. (…) A titre d'autre comparaison, Män som hatar kvinnor avait été vu par 444 618 personnes. »

Ah, si c'est pas malheureux : battu par seulement 32 891 spectateurs ! En bon amateur de hockey, je rebaptise cette défaite "victoire morale", et voilà ! Vive la Suède !


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