Le désert de la peur est un road-movie qui se déroule en Afrique durant la Seconde Guerre mondiale.

Un groupe de secours de l'armée anglaise se retrouve séparé des troupes dans le Sahara. Le chemin à parcourir est long et difficile. D'autant plus qu'un mystérieux soldat sud-africain (Anthony Quayle) s'est joint au groupe initial. Le leader de l'équipe (John Mills) ne peut s'empêcher de rêver à la bière glacée qu'il pourra s'offrir en arrivant à Alexandrie. D'où le titre original anglais, "une bière fraîche à Alex".

Le désert de la peur est un film britannique. On le doit à J.Lee Thompson, qui fera par la suite une longue carrière Hollywoodienne. Mais Le desert de la peur est sans doute supérieur à ce que Thompson réalisera aux États-Unis, y compris les célèbres Les canons de Navarone et Les nerfs à vif.

Le désert de la peur est un de mes coups de cœur de cette année 2021.

Malgré une durée excédant les deux heures on n'a guère le temps de s'ennuyer. Les péripéties s'enchaînent sans temps mort jusqu'à un dénouement réussi. Plusieurs séquences sont d'un réalisme étonnant pour un film datant de 1958. Le réalisateur a le sens du suspense. Les personnages ont de la profondeur et sont incarnés par de grands acteurs anglais.

On pourrait regretter que la photo soit en noir et blanc eu égard à la beauté des paysages désertiques qui servent de cadre à l'action mais il n'en est rien.

Le désert de la peur semble influencé par Le salaire de la peur, comme en atteste le titre français. Mais on peut se demander en retour si les auteurs de Un taxi pour Tobrouk n'ont pas pioché certains éléments dans le film de J.Lee Thompson.

Quoiqu'il en soit, Le désert de la peur est de mon point de vue un grand film de guerre. Remercions donc Tamasa de l'avoir édité en DVD.