Vingt-quatre heures de la vie d'une famille japonaise, composée de trois générations, et recomposée le temps d'une journée de deuil. L'influence de Ozu est évidente par le fond (Voyage à Tokyo…), la forme (l'humour désamorçant des situations de tensions, les longs plans fixes, les trains qui traversent le paysage, les moments d'introspection au bord de l'océan…), mais celle de Bergman également détectable. Bon (voire très bon) film, bien construit, bien réalisé, bien joué, parfait pour les classes sociales plutôt aisées, ou pour le troisième âge. Mais attention aux cinéphiles : ils pourront avoir une impression de déjà-vu, et le ressenti d'un résultat final inférieur à ce qu'on pu produire les grands maîtres précédemment cités. J'avoue m'être ainsi un peu ennuyé (ayant modestement tutoyé quelques sommets de la même veine par le passé)…

Néanmoins, les dix dernières minutes, très émouvantes, sont exceptionnellement réussies, et on attend beaucoup maintenant des prochains films de Hirokazu Koreeda.