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Voici les derniers messages de ce forum :

Pas facile de se passionner...


De JIPI, le 28 septembre 2014 à 11:33
Note du film : 2/6

Rien de nouveau sous le soleil, dans le parcours de ce déraciné, en rupture paternelle, récupéré au départ alimentairement par le concept du paraitre, pour finir en icône fragile et insupportable, sous dépendance sentimentale.

Au départ le personnage est chaleureux, doux, aimant. Victime de l'indifférence d'un père, ne sachant pas encourager les besoins de lumière d'un fils, épouvanté par l'obscurantisme.

Puis tout change. Le personnage une fois sous les sunlights devient jaloux, irascible et intolérant.

Les plus belles créatures finissent par s'enfuir ou s'abandonner à d'autres mégalos ou opportunistes d'un métier où l'on conserve jamais longtemps un être bien souvent conquis férocement.

La déferlante continuelle de fans dans un état second ne suffit pas à apaiser complètement un homme écartelé entre une notoriété à entretenir en permanence et ses réveils soudains, avec une réalité recadrant sévèrement une idole managée par le doute et la solitude.

"Cloclo" est un rendu particulièrement révélateur sur l'essence impitoyable et récupératrice du show bizz, ceci par l'intermédiaire de l'un de ses innombrables consommables, formaté pour la réussite, le pouvoir, la possession sans partage et l'emprise sur toute une faune dépendante.

Un dictateur immature privé de déclin, déterminé à s'accaparer de force les plus belles parures d'un concept finissant d'une manière ou d'une autre par l'abandonner.


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De Tamatoa, le 27 septembre 2014 à 12:33
Note du film : 3/6

Pourriez vous m'expliquer le rapport qu'il y a entre Claude François , le très talentueux Ray Charles et Jim Morrison  ? C'est comme si on comparait Luis Mariano, Carla Bruni et Jordi ! Pas très passionnant Claude François ? Autant que peut l'être quelqu'un parti de rien pour arriver dans le cœur de millions de gens. Pour autant, il est vrai que ce biopic n'est pas des plus réussi. Tout y est démesurément caricaturé autour d'un homme déjà la caricature de lui-même. Fielleux, narcissique à mort, intransigeant, abrupt. Mais, qu'on le veuille ou non, talentueux. Personnellement, je n'étais pas un grand fan du Monsieur. Mais je reconnais que côté show, paillettes, strass, Cloclo et ses quatre ou cinq gonzesses très peu vêtues faisaient le spectacle et lançaient du bois ! Mais les gens qui ont été voir ce film pour les exploits de leur idole sur scène ont du être déçus. Très peu de show (malgré une excellente performance dansante de Jérémie Renier) et beaucoup trop d'intimité souvent lassante et largement connue de tous via les journaux de l'époque.

Des fameuses claudettes, belles, belles, belles comme le jour, qui m'ont "ému" plein nord plus d'une fois, il n'en est pas beaucoup question dans ce film. Florent Emilio Siri, le réalisateur et ses trois producteurs ont peut-être eu peur que ces anciennes minettes ne se rebiffent une fois de plus comme elles l'ont fait auprès de la Spedidam (Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes) afin qu'on les rétribue à chaque passage télé et sur chaque vente de dvd de Cloclo, (je parle des dvd de chansons) car pas un centime ne leur revient ! Alors que les ayants droits, les fils , s'en mettent comme dans Télémagouilles, plein les fouilles. Pourtant l'histoire des Claudettes est très liée à celle de Cloclo qui n'aurait jamais été bien loin sans elles. Oui, tout est caricaturé dans ce film. A commencer par le requin Lederman, Les dents de la mer du showbizz de l'époque. Benoît Magimel campe cet empaffé avec un ridicule pas possible. Ah ! La perruque ! C'est à hurler de rire ! Robert Knepper ressemble à Sinatra comme moi à une danseuse étoile. Seul le jeune Édouard Giard incarne un Ticky Holgado à s'y méprendre. Quelle ressemblance ! Il fut le secrétaire et souffre-douleur de l’idole au début de sa carrière. France Gall est assez bien représentée aussi par Joséphine Japy.

Et puis, bien sûr, Jérémie Renier, notre Cloclo. On voit qu'il a bossé, c'est clair. Mais tout ça manque de légèreté dans le jeu et lui aussi, par moments, frise le ridicule. Certaines scènes sont largement surjouées et on tombe dans la parodie. Il y a un côté lourdingue qui ne quitte pas le film. A propos de film, je parlerai plutôt de carte postale. C'est un programme télé, rien d'autre. Ce biopic ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà. Le défaut majeur qu'on peut faire à ce film, c'est que tout y est trop lisse. Sans surprise aucune. Nous aurions aimé connaitre le détail ignoré à ce jour, l'anecdote révélatrice, mais rien. Le réalisateur semble nous dire :"Voilà ce qu'étaient les années 70 !-". Rien d'autre. Mais je reconnais que par instants, Jérémie Renier fait vibrer la corde sensible. Ses rapports conflictuels avec son père, sur fond de nationalisation du canal de Suez en 1956, sont assez bien rendus même si toujours et encore un peu trop caricaturaux. Et le réalisateur s'est bien gardé de toute critique politique sur le sujet. Pourtant, sans cet événement, Claude François aurait-il "existé" ? Alors, rien n'est très passionnant dans ce récit. Il ne vaut pas mieux qu'un reportage comme il en existe des milliers sur la vie de ce chanteur. De toute façon, ce film en est un copier-coller. Oui, c'est ça, un programme télé. C'est la même chanson

Mais peut-on vraiment restituer une légende sans faire de fautes ? Et puis il faut reconnaitre que ces types qui ont accédé au firmament des étoiles n' y sont pas arrivés sans un mystère que le plus fan d'entre nous ne découvrira jamais. Aucun réalisateur ne possède "les billes" nécessaires pour raconter la vie de Ray, La môme, Dalida ou Cloclo. Et ce sont ces mystères qui manquent à chaque biopic… Mais est-il bien nécessaire de les connaitre ?


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