Baltasar Kormakur s'en tire avec les honneurs, pour l'évocation de la catastrophe de 1996 au Mont Everest -huit morts-, une vingtaine d'expéditions se marchant sur les pieds dans une zone dangereuse. Rythme rapide (on atteint le camp de base au bout de 15 minutes), psychologies bien transcrites, sens du récit… De gros moyens, un budget confortable, mais malheureusement un parfum d'artificialité traverse ce film. On est loin d'un grand film. Survivre du même réalisateur, réalisé deux ans plus tôt, est d'un tout autre calibre, bien plus réussi dans tous les domaines, à partir d'un scénario sans doute mieux construit, plus adapté aux capacités du réalisateur islandais. Gasherbrum (1985) de Werner Herzog est peut-être la meilleure réussite du film consacrée à l'alpinisme, Everest est en dessous, c'est évident. Reste un spectacle de qualité, un bon divertissement, à condition de ne pas trop en attendre.