Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Bonne adaptation du célèbre roman de Stevenson


De Impétueux, le 8 août 2018 à 17:18

Contrairement à ce que certains ignares peuvent penser, le cinéma était sans doute plus dynamique auparavant.

Oh, combien vous avez raison ! La manie d'étirer démesurément les films est de plus en plus visible… Question de marketing ? D'emploi le plus rationalisé des salles  ? Mégalomanie des réalisateurs ?


Répondre

De verdun, le 8 août 2018 à 14:29
Note du film : 4/6

Angleterre, XVIIIe siècle. Le jeune Jim Hawkins (Bobby Driscoll) découvre le plan d'une île mystérieuse, où se trouve l'enfoui d'un fabuleux trésor ayant été glané sur les mers par un redoutable pirate…

Ce film réalisé par Byron Haskin en 1950 est sans doute l'adaptation la plus connue du roman de Stevenson même si les amateurs de cinéma "à l'ancienne" lui préfèrent la version de Victor Fleming (1935) tandis que d'autres plébiscitent le téléfilm réalisé par Fraser C. Heston au début des années 90.

Ceci dit, cette L'île au trésor fait largement l'affaire: il s'agit d'une adaptation très fidèle au texte d'origine hormis (bizarrement) la dernière scène. Le rythme est soutenu: 1h30 pour adapter le roman alors qu'aujourd'hui un tel film durerait une heure de plus. Contrairement à ce que certains ignares peuvent penser, le cinéma était sans doute plus dynamique auparavant.

Les deux rôles principaux sont bien tenus: Robert Newton incarne parfaitement Long John Silver dans toute son ambigüité, tour à tour séduisant et redoutable. Cette création est une grande réussite, à tel point que l'acteur reprendra le rôle dans Le pirate des mers du sud, réalisé quatre ans plus tard par la même Byron Haskin. Bobby Driscoll est également irréprochable dans le rôle de Jim Hawkins.

l'île au trésor est une date dans l'histoire du cinéma puisqu'il s'agit du premier film "live" réalisé par les studios Disney. Et contrairement à d'autres productions ultérieures de la même maison, y compris le merveilleux Vingt mille lieues sous les mers, ici on ne trouve aucune trace de mièvrerie ou de puérilité. L'aspect parfois sombre et violent du roman n'est pas éludé.

On regrettera une direction artistique parfois un peu vieillotte mais typique des films d'aventures "old school", y compris les meilleurs: les décors de grotte et de taverne sentent le carton-pâte et les scènes maritimes sentent le studio. Voilà d'ailleurs une des raisons de la disparition des films des pirates: l'oeil d'aujourd'hui, abreuvé d'effets spéciaux haut de gamme, ne supporte plus les maquettes d'antan. Or reconstituer de façon réaliste les bateaux de jadis coûte les yeux de la tête comme l'a si bien montré Pirates de Polanski

Reconnaissons que la majorité des décors sont très réussis et assurent le dépaysement nécessaire. Les costumes sont parfaits et l'ensemble est très coloré même si la copie fatiguée du dvd ne valorise guère le technicolor d'époque.

Plus grave est une direction des acteurs hasardeuse: les rôles secondaires manquent de charisme et de nuance, ce qui handicape le film.

Cette version est tout de même un divertissement de bonne qualité qui respecte le grand Robert-Louis.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0025 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter