Note : 2,6

En ma qualité d'étranger, je ne peux évidemment juger aussi durement d'un film français que les Français eux-mêmes. J'ai une sorte de devoir de réserve diplomatique. Je dirai donc que j'ai été un tantinet déçu par ce Siffleur qui me semblait si prometteur au départ.

Dommage pour François Berléand, qui n'a vraiment rien à se reprocher dans l'amusant double rôle de l'indolent Armand et de l'abrasif Maurice dit "le Siffleur". À chaque fois qu'il est à l'écran, on sent le bon film pointer sous le mauvais ; ce qui, en un sens est pire qu'un mauvais film où ne sent rien pointer du tout. Même la prétention des scénaristes à se prendre pour Audiard passe occasionnellement la rampe quand c'est Maurice le siffleur qui s'y colle.

Le touriste nord-américain que je suis tombera toujours dans le piège de ce genre de film : ça se passe sur la Côte d'Azur – déjà tout est dit – dans des gargottes de bord de mer, palaces, villas aux vues imprenables, et ça regorge de belles femmes ensoleillées (comme Clémentine Célarié, pour vous donner un seul exemple) et de types relax en complets blancs qui profitent tranquillement de la vie. Je suis tellement bonne poire pour ce genre de film que c'en est un vrai désespoir. C'est ainsi que j'ai vu les quatre Taxi, par exemple, ou Fabio Montale, et Honoré de Marseille, et des tas d'autres trucs pas forcément géniaux. Je me dis : au fond, quelle importance si le film est nul, vu que ça se passe au bord de la Méditerranée !